Vraiment il ne comprenait plus rien ; pourtant, il n’avait pas ainsi l’habitude de se tromper.
Curieux, il avança le nez et proposa :
— Dites donc, p’isque vous avez pas d’chemise ?…
Une plainte sourde fut l’unique réponse. Alors, il ordonna le verbe grave :
— Bouge pas ! On s’en va au paradis.
Ils firent comme il le disait. Puis Caramel, goguenard se vanta :
— Hein ! J’suis tout d’même un as !
Personne ne répondit, devant lui l’obscurité était retombée complète. Il s’étonna :
— C’est comme ça qu’on dit merci ?
Il avança deux mains tâtonnantes, et ses mains tâtonnantes rencontrèrent deux tétons frissonnants.
— Oh ! m’sieu ! se révolta un timbre suret.
Cette fois le dragon faillit s’évanouir : la voix avait encore changé. Il toucha son front, son nombril, son orteil droit afin de se rendre compte qu’il était bien éveillé. À cela aucun doute ; il était peut-être très saoul, mais à coup sûr pleinement éveillé. La voix répéta :
— Oh ! m’sieu… vous m’avez manqué de respect !
L’évidence le rendit honteux ; il se rapprocha et s’excusa de son mieux, par des gestes