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SELLE — SELLES

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Exagérant cette donnée, on a. à certaines époques, essayé défaire des selles de guerre où le combattant était enchâssé entre deux véritables murailles qui devant et derrière le protégeaient jusqu’au cou. ,Ce système aurait pu avoir du bon si de pareilles défenses avaient pu être données au cheval. Mais c’a toujours été là le point faible des cavaleries bardées, jamais le cheval n’a pu être complètement protégé contre le fer ou les projectiles. L’homme d’armes le mieux habillé d’acier devient impuissant quand sa monture tombe, et c’est pourquoi la question de la selle de guerre ne doit plus être étudiée que d’une façon spéculative et historique.

Quant aux selles de femme encore en usage aujourd’hui, où une corne issue de l’arçon de devant sert de support à la cuisse droite, leur invention est italienne et date des dernières années du xv e siècle. Leur usage fut imposé en France par Catherine de Médicis. Au reste, il était trop commode pour ne pas devenir bientôt général. Mais longtemps encore les dames et demoiselles continuèrent de voyager assises de côté sur une planchette ou panneau attachée à l’arçon d’arrière de la selle d’un écuyer ou du cavalier quelconque qui les menait en croupe. Encore sous Louis XIV, les provinciales ne dérogeaient guère à- cette coutume. Maurice Maindron.

II. Technologie (V. Harnachement, t. XIX, p. 867). III. Sculpture. — Sorte de trépied élevé, en bois, qui se termine, à sa partie supérieure, par une plate-forme circulaire ou carrée, pivotant sur elle-même. C’est sur la selle que les sculpteurs placent le bloc de pierre ou de marbre et les modeleurs la masse de terre auxquels ils travaillent.

IV. Chemin de fer (V. Chemin de fer, t. X, p. 1034). V. Art culinaire. — On appelle selle toute la partie des reins d’un animal destiné à la boucherie. Dans le mouton, par exemple, on coupe la selle à la première côte, Suis le gigot au-dessous de la queue et en biais vers les ancs que ron roule sur eux-mêmes et que l’on maintient avec des hatelets. On embroche la selle, on la met au feu et, après une heure et demie de cuisson, on la sert sur son jus. La selle de mouton se mange aussi braisée, servie avec le jus de la cuisson et accompagnée d’une purée de navets. — La selle d’agneau est la partie la plus délicate et la plus substantielle de l’animal. On la mange rôtie, accompagnée d’une sauce préparée en faisant bouillir, pendant cinq minutes, une pincée de sauge verte dans un demi-litre de bouillon ; on ajoute deux échalottes pillées, trois cuillerées de vinaigre, un morceau de sucre, sel et poivre, et on passe avant de servir.

SELLE (Mont de la) (V. Haïti, t. XIX, p. 731). SELLE (Glacier de la) (V. Isère, t. XX, p. 988). SELLE. Kivière de France (V. Nord [dép. du], t. XXV, p. 4, et Oise, t. XXV, p. 310).

SELLE (La). Corn, du dép. de Saône-et-Loire, arr. d’Autun, cant. de Lucenay-l’Evèque ; 771 hab. SELLE-Craonnaise (La). Corn, du dép. de la Mayenne, arr. de Château-Gontier, cant. de Craon ; 1 .236 hab. Stat. du chem. de fer de l’Ouest.

SELLE-en-Coglès (La). Com. du dép. d’Ille-et-Vilaine, arr. de Fougères, cant. de Saint-Brice-en-Coglès ; 771 hab.

SELLE-en-Hermois (La). Com. du dép. du Loiret, arr. de Montargis, cant. de Châteaurenard ; 608 hab. SELLE-EN-LuiTRÉ(La).Com. du dép. d’Ille-et-Vilaine, arr. et cant. (N.) de Fougères ; 469 hab. SELLE-Guerchaise (La). Com. du dép. d’Ille-et-Vilaine, arr. de Vitré, cant. de La Guerche-de-Bretagne ; 263 hab.

SELLE-la-Forge (La). Com. du dép. de l’Orne, arr. de Domfront, cant. de Fiers ; 951 hab.

SELLE-sur-le-Bied (La). Com. du dép. du Loiret, arr. de Montargis, cant. de Courtenay ; 945 hab. SELLENICK, compositeur et chef de musique militaire français, né à Strasbourg en 1820. Cet artiste, dont le père était d’origine styrienne, fit son éducation musicale à Strasbourg et apprit de bonne heure plusieurs instruments, le violon notamment et le cor. 11 ne tarda pas à embrasser la carrière de chef de musique militaire et servit de la sorte en plusieurs régiments de la garde impériale. Après la guerre de 1870, il fut appelé à la direction de la musique du régiment de la garde républicaine, fonctions qu’il a conservées jusqu’à sa retraite. On doit à cet artiste un certain nombre de compositions des tinées aux orchestres militaires.

SELLENY (Josef), peintre autrichien, né à Mcedling. près de Vienne, le 2 fév. 1824, mort fou à Inzersdorf le 22 mai 1875. D’un voyage autour du monde, il rapporta d’excellentes lithographies qui en illustrent la relation. Il accompagna plus tard l’archiduc Maximilien, futur empereur du Mexique, dans un voyage aux îles du Cap-Vert, aux Canaries et au Brésil : c’est là qu’il prit le motif de la plupart de ses paysages exacts et colorés. SELLERIE. I. Histoire (V. Selle et Sellier). IL Industrie. — La sellerie comprend, de nos jours, la fabrication et le commerce de tout ce qui se rattache au harnachement et à l’attelage du cheval : selles, brides, colliers, traits, etc. (V. Harnachement). Elle se divise en plusieurs spécialités : le sellier harnacheur, qui ne fait que le harnais de luxe ; le sellier-bourrelier, qui travaille surtout dans le harnais commun ; le sellier-garnisseur, qui est plutôt un carrossier. L’éperonnier, qui fabrique les éperons, mors, étriers, etc., et l’arçonnier, qui établit la carcasse en bois de la selle, sont souvent rattachés aussi à la même industrie. Les matériaux les plus employés dans la sellerie sont : le cuir de Hongrie ou peau de bœuf préparée en blanc ; le cuir d’Allemagne ou peau de vache de même préparation ; le cuir d’Angleterre, de couleur fauve ; les peaux de mouton, de veau, de porc, de castor, de blaireau ; enfin, pour les formes des colliers et des selles, les bois de hêtre et de frêne. Le sellier, qu’il soit harnacheur ou bourrelier, ne fait guère, du reste, que tailler, coudre el garnir des marchandises premières achetées à des tiers. Le métier est cependant très difficile, principalement dans l’industrie de luxe ; il exige au minimum trois à quatre années d’apprentissage et les bons ouvriers, surtout les coupeurs, gagnent aisément une dizaine de francs par jour et même davantage. Dans la bourrellerie, les salaires sont moindres : fr. 70 à fr. 80 en moyenne. Bien qu’à Paris, il y a quatre chambres syndicales patronales de la sellerie et quatre syndicats ouvriers. II en existe aussi un grand nombre en province, notamment à Marseille, Lyon, Nantes et Bordeaux, où cette industrie est très développée. SELLES. Com. du dép. de l’Eure, arr. et caot. de Pont-Audemer ; 412 hab.

SELLES. Com. du dép. de la Marne, arr. de Reims, cant. de Beine ; 243 hab.

SELLES. Com. du dép. du Pas-de-Calais, arr. de Boulogne, cant. de Desvres ; 287 hab.

SELLES. Com. du dép. de la Haute-Saône, arr. de Lure, cant. de Vauvillers : 669 hab. Pierres meulières ; grand commerce de bois de construction ; fabrication de bateaux.

SELLES Saint Denis. Com. du dép. de Loir-et-Cher, arr. de Bomorantin, cant. et à 11 kil. O.-S.-O. de Salbris, en Sologne, sur la Grande-Sauldre^ affluent de dr. du Cher. Commune divisée en deux parties : à g. de la Sauldre est le Pont ; à dr. , Saint-Genoux ; 1.209 hab. dont une grande partie s’occupe de tissage à la main. Saint Genoux a une belle église du xv e siècle, dont les fresques intéressantes représentent la vie de saint Denis. SELLES-sur-Cher. Ch. 1. de cant. du dép. de Loiret-Cher, arr. et à 17 kil. S.-O. de Bomorantin, sur la rive g. du Cher, ait. 79 m. ; 4.360 hab. Stat. du chem. de fer de Vierzon à Tours. Commerce de vins et de bois par le canal qui longe la rivière. L’église fait partie d’un monastère fondé par saint Eusice au vi e siècle. Elle est