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SABLÉ — SABLIÈRE

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que le texte original de l’article d’elle sur les Maximes de La Rochefoucauld (paru dans le Journal des savants de 1865, p. 116). Mais il reste encore à donner une édition complète et annotée de ses Lettres. On trouve d’elle des portraits littéraires dans le Grand Cyrus, de M lle de Scudéry, sous le nom de Parthénie, et dans le Dictionnaire des précieuses, de Saumaise. En 1858, il existait encore au château de Nangis un portrait peint de M me de Sablé. De son mariage, elle avait eu quatre enfants : Henri, mort en 1693, évéque de La Rochelle ; Urbain, marquis de Bois-Dauphin, mort en 1661 ; Guy, mort en 1646, et Marie, religieuse à Saint- Amand de Rouen. Elle avait pour frères Jean, marquis de Souvré, mort en 1656, gouverneur de Touraine ; Jacques, commandeur de l’ordre de Malte, mort en 1670, et pour sœur, la comtesse de Lansac, gouvernante des enfants de France de 1628 à 1643. Eugène Asse.

Bibl. : Tallemant des Réaux, Historiettes, II. 270, 320, 325. - M’»" de Motteville, Mêm., 1720, I, 12, 385 ; IV. 21, 88, 137. — M ll ° de Scudéry, le Grand Cyrus, t. VI, I. I, pp. 113, 138 ; Lettres ; Paris, 1615. — Arnauld d’Andilly, Journal, éd. Halphen ; Paris, 1857, p. 3, in-8. — Voiture, Œuvres, 1715, II, 30, 35. 37, 202. — Saumaise, le Grand Dicl. des Précieuses. — Costar, Lettres ; Paris, 1658 et 1659. — Victor Cousin, Madame de Sablé, dont la 2° éd. in-8 donne un portrait gravé de M n " de Sablé ; et la Société française au xvn» siècle, t. II, 1. SABLES. Com. du dép. delà Sarthe, arr. de Mamers, cant. de Bonnétable ; 103 hah.

SABLES-d’Olonne (Les). Ville du dép. de la Vendée, ch.-l. d’arr., à 34 kil. O.-S.-O. de La Roche-sur-Von, sur l’Océan ; terminus du chem. de fer de Thouars aux Sables ; 14.826 hab. Petit séminaire, ateliers de constructions navales, préparation de conserves et de sardines à l’huile, hul trier es, pépinières, usine à briquettes pour le chauffage. Les Sables sont une ville double : la ville proprement dite, allongée de TE. à l’O. sur la rade, et le faubourg de la Chaume, qui en est séparé par le chenal du port. L’église, qui date de 1647, a été construite dans le style gothique, avec quelques détails de la Renaissance (les portes et de beaux vitraux). La chapelle de Notre-Dame de Bonne-Espérance est un lieu de pèlerinage pour les marins. Le faubourg de la Chaume, à l’O. du port, protégé par les dunes de la Pointe de l’Aiguille contre les vents du large, est peuplé de vrais Olonnais, population composée de Basques et d’Espagnols : leurs maisons basses, ne prenant jour que sur les cours intérieures, possèdent des jardins fertiles. Le port, autrefois important, qui armait pour la pèche à la baleine et à la morue, n’a plus que 400 bateaux pécheurs de sardines et ne peut recevoir que des navires de 300 à 400 tonneaux. Ceux-ci lui apportent des bois du Nord, des charbons anglais et des vins de Bordeaux, ils remportent des sardines, des huîtres, des grains, du sel et des conserves alimentaires, etc. Le port, bien abrité des vents d’O., occupe une sorte d’estuaire, et comprend un bassin à flot. Le fort Saint-Nicolas le défend ; deux phares l’éclairent : celui de la Tour de l’Arondelle ou d’Arundel, sur les ruines du château du même nom, et, au large, le phare des Barges, construit de 1851 à 1861. Les Olonnais ont, autrefois, rivalisé comme corsaires avec les Malouins et les Dunkerquois, mais la ville fut bombardée et en partie ruinée par les Anglais en 1 61)6 ; elle souffrit plus tard de terribles ouragans en 1747,1750 et 1751. Une certaine importance lui a été rendue par son admirable plage, une des plus belles de l’Océan en France. Longue de 1.500 m., formée de sable fin, descendant en pente douce, bordée d’un quai-terrasse appelé le « Remblai », elle attire une quantité considérable de baigneurs. Au S.-E.. le puits d’Enfer est un groupe de rochers, oii la mer fait rage à marée haute. Patrie de Jean Nau l’Olonnais, corsaire (f 1671). J. Kercomard

SABLET. Com. du dép. de Vaucluse, arr. d’Orange, cant. de Beaumes ; 968 hab.

SABLIA (Le). Montagne de Russie (V.Oural, t. XXV. p. 695).

SABLIER. I. Chronométrie. — Le sablier. se compose d’un double récipient : généralement une double ampoule de verre. Une ouverture étroite réunit les deux cavités superposéss et livre passage aux grains d’un sable fin qui passe de l’une en l’autre. Lorsque le transvasement s’est opéré, il suffit de retourner le sablier pour recommencer l’opération. Celleci a pour but de mesurer le temps : la dose de sable bien homogène et la dimension de l’ouverture sont calculées de façon que le sable s’écoule en un temps donné ; de plus, des divisions graduées peuvent être gravées sur les parois de l’ampoule de verre.

Aujourd’hui le sablier est encore employé dans certains examens, dans certaines ventes aux enchères et dans les cuisines, mais il a connu de meilleurs jours. C’est, avec le cadran solaire, les chandelles graduées et la clepsydre (V. ces mots), un des plus anciens types d’horloge que l’on connaisse. Il a persisté jusqu’à la Renaissance. L’église d’Ammerbach, près Iéna, conserve une belle horloge à sable du xvi e siècle qui est une véritable œuvre d’art : cet objet se compose de quatre sabliers de verre juxtaposés sertis dans une élégante monture de fer forgé. C. E. II. Chemin de fer (V. Boite a sabi.e, t. VII, p. 174). SABLIER (llura L.). Genre d’Euphorbiacées-Excœcariées, composé de deux ou trois arbres de l’Amérique et de l’Afrique tropicales, à suc laiteux, à bois mou, à feuilles alternes stipulées, à inflorescences mâles spieiformes entourées d’une grande bractée, à fleurs femelles axillaires et solitaires, uniovulées. Fleurs monoïques et apétales, étaraines centrales et monadelphes ; ovaire à 5-20 loges ; fruit sec, pluricoque, s’ouvrant avec élasticité en produisant un grand bruit et en projetant les débris de ses coques Sommité fleurie et fruit du sablier (Hura crepitans . en tous sens ; graine comprimée, rappelant celle delà noix vomique. L’espèce principale, //. crepitansL. ou Sablier élastique, est d’origine américaine et son latex est très acre et très irritant, et riche en caoutchouc. Appliqué sur la peau, ce suc produit un violent érythème et une éruption pustuleuse ; au contact de l’œil, il provoque de la conjonctivite. Les semences constituent un éméto-cathartique violent, dangereux à hautes doses. On en extrait une huile purgative employée dans les coliques saturnines. Le //. brasiliensis W., VAssaca des indigènes du Brésil, sert dans le psoriasis, la lèpre, la syphilis cutanée ; c’est surtout la décoction de la racine qui est employée. SABLIÈRE (Charp.). Pièce de bois placée horizontalenii’iii à la partie inférieure ou à la partie supérieure d’un pan de bois ou d’une jouée de lucarne en charpente pour recevoir les assemblages de toutes les autres pièces, poteaux verticaux, décharges, tournisses, etc., entrant dans la composition du pan de bois ou de la jouée de lucarne. Un appelle sablière basse la sablière qui repose à rez-