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SABOR — SABRATA

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SABOR (V. Croatie, t. XIII, p. Mb) ;

SABOR. Rivière du Portugal (V. ee mot, t. XXVII, P- 379). . ...

SABORD (Mar.). On donne plus particulièrement ce nom aux ouvertures quadrangulaires pratiquées dans la muraille des bâtiments de guerre cl donnant passage à la volée des bouches à feu. Une porte fixée par des gonds an côté supérieur permet de les fermer lorsque les pièces ne tirent pas. Pour la solidité du navire, il y a intérêt à ce que les sabords d’un côté soient exactement opposés à ceux de l’autre et qu’au cas de plusieurs batteries superposées, chaque sabord de la rangée supérieure se trouve placé juste au-dessus de l’intervalle qui sépare deux sabordsde la rangée inférieure. La fermeture en doit être bien hermétique, afin que l’eau de mer ne pénètre pas dans la coque, et, en dehors du tir, on ne les ouvre guère que par beau temps, pour aérer. Suivant leurs position, ils reçoivent des appellations différentes. Les sabords de chasse, destinés au tir en chasse, sont percés à l’avant, près du bossoir. Les sabords île retraite le sont à l’arrière, dans la poupe. Dans la marine moderne, où le nombre des pièces est relativement, restreint et où les plus grosses sont placées, d’ordinaire, sur le pont, les sabords ne couvrent plus, comme autrefois, en rangées symétriques, toute la partie émergée de la carène. Ils livrent surtout passage aux pièces de petit calibre et à tir rapide. — On appelle également sabords ou mieux sabords de charge de grandes ouvertures ménagées, près de la flottaison, ;i l’avant et à l’arrière des bâtiments marchands qui chargent des fardeaux trop lourds pour pouvoir entrer par les écoutilles, comme les matures ou les pièces de bois. — (In désigne enfin souvent sous le nom de sabords de nage les trous pratiqués dans les parois des embarcations pour donner passage aux avirons. — Quant aux faux sabords, imitation extérieure en peinture des vrais sabords, qui permettaient jadis aux navires marchands de se faire passer à distance pour des bâtiments de guerre, ils n’ont plus de raison d’être, aujourd’hui que ces deux catégories de bâtiments se distinguent complètement par leurs formes générales.

SABORIUS, usurpateur byzantin (vn c s.). En (i !iS il commandait le corps d’armée des Arménioques, busqué l’absence de l’empereur Constant II, alors en Italie, lui sembla une occasion favorable de révolte. Il entra en négociations avec les Arabes, et, malgré les efforts de la diplomatie impériale, il obtint le concours armé du khalife, et les hostilités allaient s’engager, lorsque l’usurpateur mourut d’un accident de cheval.

SABOT. I. Technologie. — L’origine du mot sabot est controversée ; on le rattache au mot « savate ». C’est une chaussure formée d’un seul morceau de bois creusé en forme de pied. On le fabriquait autrefois à la main ; maintenant, depuis la machine imaginée en 1841 par Durod, on les fait à la mécanique pour la plus grande part. On se sert en général d’une mèche, d’une forme déterminée. qui coupe en même temps par le bout et sur les entes el est animée d’un rapide mouvement de rotation. La même machine qui dégrossit le sabot suffit pour le finir, grâce à un instrument assez semblable à un pantographe, qui est susceptible de prendre toutes les positions et permet de faire arriver la Mèche dans toutes les directions, à l’intérieur de même qu’à l’extérieur du sabot. IL Construction. — Piècede mêlai déforme conique avec, au pourtour de sa base, trois ou quatre bandes de fer méplat d’environ 0"’,30 à 0"<>0 de longueur et servant, en enveloppant le pied d’un pilot, à l’armer afin de faciliter l’enfoncement de ce pilot dans un terrain résistant. - Dans un comble en charpente de bois ou de fer, on désigne sous ce même terme de sabot toute garniture de métal dont on enveloppe le pied d’un arbalétrier ou qui reçoit et sert à assembler les extrémités supérieures de deux arbalétriers. — Dans un escalier, on appelle sabot la partie saillante Je la marche paliêre recevant l’assemblage îles deux limons, et les maçons donnent aussi ce nom de salini m morceau de bois dans lequel est encastré un calibre servant à traîner une moulure en plâtre. Ch. Licas. III. Artillerie (V. Frein).

IV. Zoologie. — On désigne sous ce nom l’ongle des Mammifères ongulés par opposition à celui des Mammifères onguiculés. Chez les Ongulés, l’ongle se développe de manière à recouvrir complètement la dernière phalange du doigt comme d’un de à coudre, et l’animal n’appuie sur le sol que cette partie cornée qui protège parfaitement les régions palmaire et plantaire de l’extrémité des membres. Il n’y a d’exception que chez les Tglopodes (Chameaux et Lamas) où les sabots ne protègent que la région antérieure des phalanges : la région 1 moyenne et. postérieure de celles-ci forme une sole élargie et calleuse qui appuie sur le sol comme chez les Onguiculés, de telle sorte qu’au sens propre du mot, les Camélidés ne seraient pas de véritables Ongulés (V. ce mot). E. TlioLESSART.

V. IiinvoLoGiE. — Synonyme de Chabot (V. ce mot). VI. Malacologie (V. Turbo).

VII. Jeu. — Jouet d’enfant de forme conique en bas et cylindrique en haut. On le lance soit avec la main, en lui donnant un mouvement de rotation, soit comme la toupie en l’enroulant dans la lanière d’un fouet ; puis on le fait tourner, activant sa rotation en le frappant avec un fouet. Quand le sabot reste sur place, tournant si rapidement qu’il parait immobile, on dit qu’il « dort ». SABOTAGE (Ch. de fer) (V. Chemin de fer, t. X, p. 1033).

SABOTTERIE (La). Coin, du dép. des Ardennes, arr. de Vouziers, cant. de Tourteron ; 266 bah. SABRAN. Coin, du dép. du Gard. arr. d’I zès, cant. île li.ignols-sux-Cèzc ; 1.483 hab. Ruines d’un château, berceau delà baronnie de Sabra». Le pays environnant, entre la vallée de la Cèze au N.. celle de ia Taxe au S. et le Rhône, a longtemps porté le nom de Sabranenijue, peu usité aujourd’hui.

SABRAN. Illustre famille du Languedoc, qui doit son nom à la seigneurie de ce nom, et a donné naissance aux seigneurs de Châteauneuf, aux barons irAiisouis, aux comtés d’Arian, de lîeauilinard. d’Aiguine, de Chantereine, du Biosc, de Saleperrine, de Sardon ; aujourd’hui ducs de Sabran-Ponteves. Armes : De gueules tt un lion d’arl J l ’" L

SABRATA. Ville antique située sur le rivage de la Tripnliiaine et dont les ruines portent aujourd’hui le nom de Zouaghay ech Cherkila. Fondée suivant toute apparence par les Phéniciens, Sabrata, que plusieurs auteurs, entre autres Pline et Strahon. nomment. Abrotonum, fut une des rites les plus prospères de la côte des Syrtes. Les tribus libyennes y venaient, comme à Leptis Magna, apporter les produits du désert et de l’Ethiopie ou Afrique centrale ; ils échangeaient ces produits contre le blé et l’huile que Sabrata récoltait ou qu’elle recevait d’ailleurs. Pendant la guerre de Jugurtha, la colonie phénicienne rechercha l’alliance de Rome. Elle garda, au moins jusqu’au début de l’Empire, une certaine indépendance ; elle frappait encore sous Auguste des monnaies à légende punique. Plus tard, elle devint colonie romaine. Elle parait avoir été très riche aux premiers siècles de l’ère chrétienne. Les ruines que n’a pas ensevelies le sable du désert témoignent aujourd’hui encore de sa prospérité passée. Le voyageur ISarlh a reconnu sur l’emplacement de la ville antique un amphithéâtre, une jetée qui limitait le port, et une plateforme faite de blocs énormes. Avec Ôea (aiq. Tripoli) et Leptis Magna (auj. Lebda), Sabrata forma la Tripolis St/rtiea, plus tard la protfineia Tripolitana du Bas-Empire. Justinien releva ses fours, détruits sans doute par les barbares du désert, après la chute de l’empire romain d’Occident ; il construisit dans la ville une 1res belle basilique. Encore au moyen âge, Sabrata l’ut un marché actif ; les géographes arabes la citent comme une ville impor-