SALASSI — SALDANHA
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Saint-Bernard, défendaient leur indépendance avec tanl d’opiniâtreté que Octave, qui avait confié, en l’an 36 av. J.-C, à AntistiusVerus, et deux ans après, àValerius Messala. la mission de les soumettre, ne put briser leur résistance qu’en ordonnant à Terentius Varro de vendre comme esclaves les habitants de ce malheureux pays. D’après Strabon, le nombre de ceux que l’on vendit fut de 3ii.( Il 10, sans compter 8.000 personnes en état de porteries armes. Le même auteur assure qu’ils exploitaient des mines d’or, el Adrien de Longperrier leur attribue un certain nombre de curieuses monnaies en or, avec des légendes, dont les lettres ont une grande analogie avec les caractères étrusques. Les Romains fondèrent sur leur territoire, vers l’an 100 av. J.-C, la colonie d’Eporedia (Ivroe), et du temps d’Auguste, celle A’Âugusta Prœtaria (Aoste). Biul. : Th. Mommsen, Corpus inscript, fat., I, pp. 750-60.
— E. Aubiîrt, les Voies romaines de (a vallée d’Aosle, 1862. — A. de Longpérier, Monnaies des Salasses, dans Rev. numism. VI, pp. 333-17. — Rev . celtique, XI, pp. 161-63.
SALAT. Rivière du dép. de la Haute-Garonne (V. Garonne [Haute-], t. XVIII, p. 551).
SALAU. Village du dép. de l’Ariège, corn, de Couflens (V. ce mot).
SALAU NES. Com. du dép, de la Gironde, arr. de Bordeaux, cant. de Castelnau-de-Médoc ; 317 hab. SA LAVAS. Com. du dép. de l’Ardèche, arr. deLargentière. , cant. de Vallon ; 618 hab. Au bord de l’Ardèche et sur l’ancienne voie romaine de VAUxi des Helviens à Nîmes. Vignes et vers à soie. Argile réfractaire, dont la qualité supérieure est employée pour les hauts fourneaux et verreries, et l’inférieure pour la poterie. Position importante au xvi e siècle parce qu’elle ouvrait ou fermait le passage des troupes entre les Cévennes du Gard et le Vivarais. Son château fut pris et détruit par le duc de Rohan en avr. 1628. Beau pont suspendu sur l’Ardèche. SALAVERRY. Port du Pérou (V. Trujetto). SALAVRE. Com. du dép. de l’Ain, arr. de Bourg, cant. de Coligny ; 53o hab.
SALAZAC. Com. du dép. du Gard, arr, d’U/.ès, cant. de Pont-Saint-Esprit ; 290 hab.
SALAZAR. Rivière d’Espagne (V. Navarre, t. XXIV, p. 856).
SALAZAR (Pedro de), historien espagnol, né à Grenade ou a Madrid, on ne sait à quelle date. Vers le milieu du xvi e siècle, il demeurait à Madrid. Il se qualifiait de capitaine. Ses ouvrages sont : Crônica del emperador Carlos V, en la cual se trala la justisima guerra que Su Majestad moviô contra los luterianos y los sucesos que tuvo (Séville, 1552) ; Historia en la cual se cuentan muchas guerras sucedidas entre Chrislianos e infieles. .. desde el aho Ml) KLM hasta el de MDLXV (Médina del Campo, 1550) ; Historia de la guerra y presa de Afriea, con la destruccion de la cilla de Nonaster é isla del Gozo (Naples, 1552). On lui attribue aussi un livre : De la vida del corsario Dragut. R. A. SALAZARO (Uemetrio), critique d’art italien, né àReggio de Calabre le 18 oct. 1822, mort à Naples dans l’es premiers mois de 1882. Après avoir pris part au soulèvement contre le Bourbons en 1848, il émigra à Turin, puis à Paris. Arrêté après le coup d’Etat et forcé de partir pour Londres, il y entra en relation avec les principaux exilés italiens et en connut d’autres encore dans les fréquents voyages qu’il fit ensuite à Paris. Après la constitution du royaume d’Italie, il revint dans sa patrie, s’appliqua à l’histoire et à la critique d’art et devint sousdirecteur du musée national de Naples. On a de lui : des Cenni sulla rivoluzione del 1860 ; des Conclusioni suW architettura classica e quella del medio evo ; un discours ; Sulla coltura artistica dell’ ïtalia méridionale dal IV al XIII secolo. Son ouvrage le plus important a pour titre : Sludii sui monumenti dcli ïtalia méridionale. Ë. Casanova.
HiiiL. : M. Ma^dalari, Demctrio Salazaro, dans Archivio storico per le provincie napolelane, 1882. — G. Minervini, Commemorazione <h Uemetrio Salazaro, dans Actes de l’Accaderma <h archeologia, lettere etc ; Naples. 1882-83.
SALAZIE. Ville de l’Ile de la Réunion, cant. de Saint-André, à 20 kil. S. de Saint-Denis, à l’entrée du cirque Salazie ; 5.000 hab. C’est le sanatorium de l’île, près des gorges pittoresques de la rivière du Mat, avec de belles sources thermales (ait., 872 m.) (V. Réunion [La]). En 1875, un effroyable ébpulement ensevelit une partie du cirque de Salazie (V. Eboulement, t. XV, pp. 235 et suiv.). SALAZIES (Chaîne des) (V. Réunion [lie], t. XXVII p. 512).
SALBERT. Com. du territ. de Belforl, cant. de Belfort ; 317 hab.
SALBRIS. Cb.-l. do cant. du dép. de Loir-et-Cher, arr. et à 25 kil. E.-N.-E. de Romorantin, en Sologne, sur la grande Sauldre, al’tl. de dr. du Cher ; ait., 110 m. : 2.108 hab. Stat. du chem. de fer d’Orléans à Vierzon. L’église, des xn et xv 1 ’ siècles, renferme de beaux vitraux. De grandes pépinières pour le boisement de la Sologne existent à Salbris ; un camp y fut organisé, après la première prise d’Orléans en 1870, pour reconstituer l’armée de la Loire
SALCES ou SALSES. Com. du dép. des Pyrénées-Orientales, arr. de Perpignan, cant. de Rivesaltes, près de l’étang de Leucate ou de Salses ; 2.054 hab. Stat. de chem. de fer. Sources salines. Bon vin blanc dit Macabeo. Citadelle de I i97 avec donjon cylindrique. SALDANHA. Baie de la côte S.-O. de l’Afrique, entre la baie Sainte-Hélène et la baie de la Table, dans le comté de Malmesbury, colonie du Cap. Elle est située à environ 100 kil. au N. de Capetown ; c’est là que Vasco de Gama fut blessé par lesllottentotsen I î 97 , et Francisco d’Almeïda tué en 1508. — La baie se compose d’une série de bassins naturels, parallèles à la côte, profonds et d’accès facile. Les Hollandais y avaient établi un port de refuge pour leurs vaisseaux de guerre ; mais le développement de Capetown a empêché rétablissement d’un autre port à proximité. Il n’y a aujourd’hui sur la baie de Saldanha que quelques cabanes de pêcheurs. SALDANHA Oliveira e Daun (Joào Carlos, duc de), homme d’Etat portugais, né àArinhagale 17 nov. 1791, mort à Londres le 21 nov. 1876. Petit-fils de Pombal, Saldanha accepta en 1807 la domination française en Portugal. Pris en 1810 par les Anglais, réfugié au Brésil ou il entra dans l’armée, il rentra en Portugal après la proclamation de la constitution de 1821. En 1825, il devint ministre des affaires étrangères de Jean VI. Gouverneur d’O'Porto sous la régence d’Isabelle (1826), il fut ministre de la guerre du 9 juin au 24 juil. 1827. Opposé au mouvement de réaction absolutiste de dom Miguel (il l’avait combattu en 1826), il se mit à la tète d’un mouvement insurrectionnel qui échoua (1828-29). En 1833, il se joignit à dom Pedro pour combattre les miguelistes, conduisit la campagne de l’Algarve qui aboutit à la prise de Lisbonne, et reeutàEvora (26 mai 1834) la capitulation de dom Miguel qui abdiqua. Promu maréchal, Saldanha devint président du Conseil avec le portefeuille de la guerre (27 mai-nov. 1835). A la suite de la révolution de sept. 1836, ayant pris parti pour les réactionnaires, il fut forcé de s’exiler et ne rentra en Portugal qu’en 1846, après la chute du tout-puissant ministre Costa-Cabral. Chef du cabinet du commencement de 1848 au mois de juin 18 i9, il se retira au retour de Costa-Cabral, mais dirigea contre lui un coup d’Etat (avr. 1881) qui réussit et lui assura le pouvoir jusqu’au 6 juin 1856. Il résigna alors le commandement en chef de l’armée pour se mettre à la tête de l’opposition constitutionnelle. Ambassadeur à Rome de 1862 à 1864 etde 1866 à 1869, il remplit quelque temps, en 1869, les fonctions d’ambassadeur à Paris. Rentré eu Portugal au commencement de 1870, il y exécuta, le 1 9 mai, un nouveau coup d’Etat militaire qui le ramena au pou-