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SCARBOROUGH — SCARIFICATION

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rongé par la mer, qu’il surmonte de 100 m. ; au N. et au S. de ce promontoire sont les baies de North Sands, et South Sands, avec, au bord, la ville ancienne et la ville neuve. C’est le ravin de Ramsdale, profond de plus de 20 m. (en partie route) et franchi par un pont de 120 m. <|ui sépare l’ancienne ville North Cliff’Ae la ville d’été South Cliff, surmontée par la mont (Hiver (183 m.). La ville ancienne renferme : un château bâti par William de Newbury en 1190, dominant au N. le port ; l’église Sainte-Marie du xm e siècle ; le vieil hôtel de ville, etc. L’industrie et le commerce n’ont plus grande importance ; Scarborough vit de ses baigneurs, attirés par la douceur exceptionnelle du climat et la beauté de la plage. SCARE. Genre de Poissons osseux (Téléostéens), de l’ordre des Acanthopterygii Pharyncognah et de la famille des Labridœ, voisin des Labres (V. ce mot), mais dont les mâchoires sont courtes et le museau bombé. Les dents sont soudées entre elles et forment une lame tranchante, les lèvres sont épaisses, les joues garnies d’une ou plusieurs rangées de grandes écailles. Les Scares ou Perroquets de mer comprennent des formes nombreuses. La plus commune est le Scarus Cretensis, dont le corps est d’un beau pourpre tirant sur le rose sous le ventre et au brun violacé sur le dos. Chaque écaille est bordée de violet ; la pectorale est orangée, la ventrale traversée par des lignes violettes, la dorsale d’un gris violacé est ornée de bandes nuageuses d’un jaune aurore, la caudale est violacée. Ce beau Poisson habite la partie orientale de la Méditerranée, vers L’île de Crète, et les côtes de l’Asie Mineure ; on le trouve aussi sur les cotes de Sicile. Les anciens se sont beaucoup occupés du Scare et ont émis beaucoup de fables sur son compte. 11 passait, du temps de Pline, pour le premier des Poissons et entrait dans la composition du fameux plat, si recherché par Vitellius et connu sous le nom de Bouchée de Minerve, composé de cervelles de paons et de faisans, de langues de flamands, de laitances de murène^, de foie et d’intestins de Scare.

Très recherché encore aujourd’hui par les Grecs comme aliment, le Scare parait être cependant dangereux dans certaines circonstances, sa chair serait vénéneuse, et on cite des accidents mortels survenus à la suite de son emploi culinaire. Rochbr.

BtBL. : Cuvikr et Valknciennes, Hist. des Poissons. — Sauvage, dans Brehm, éd. fr.

SCARIFICATEUR (Agric). Forte herse dont les dents très puissantes, légèrement recourbées en avant et montées sur un cadre so-

lide, travaillent en

fendant ou en déchi-

rant le sol ; son usage

est tout indiqué pour

l’exécution des déchau-

mages, surtout en sol

très sec, attaquable dif-

ficilement par les po-

lysocs, pour le travail

des terrescaillouteuses

ou des terres récem-

ment défrichées et en-

core remplies de ra-

cines, pour la prépa-

ration des terres au

printemps, pour l’en-

fouissement des en-

grais pulvérulents, etc. ;

un simple changement

des outils travailleurs

permet de transformer le scarificateur en extirpateur (découpage horizontal du sol) ; souvent la forme de ces mêmes outils est combinée de façon (fer élargi et follement recourbé à l’avant) à permettre de travailler le sol à la fois en profondeur et en surface (scarificateur-extir-Scarificateur a doubles dents.

pateur, herse Bataille, etc.) ; quelquefois, enfin, on leur substitue de forts couteaux à lame droite un peu inclinée en avant (régénérateurs de prairies’. Les modèles sont très nombreux ; ils sont à cadre en bois ou en fer. à dents simples ou doubles, montées par écrou ou étrier. au nombre de 5 à 17, dans des plans verticaux parallèles et équidistants ; le cadre est supporté par un avant-train à une ou deux roues de faible diamètre et par deux roues porteuses à l’arrière ; le déterrage est opéré par le basculement des dents autour des barres transversales du cadre ou par le relèvement de ce dernier ; des dispositifs avec vis sans fin, avec cric ou leviers à bascule, sont construits à cet effet. Les poids varient dans de grandes limites, entre 150 et 500 kilogr. pour une largeur de m ,80 à 2 m. ; la traction exige de 2 à i chevaux pour des largeurs de O" 1 . 80 à l m ,S0 (poids, 150 à 350 kilogr., 5 à 12 dents) ; au-dessus, il faut 5 ou chevaux. .1. T. SCARIFICATION. Les scarifications sont des incisions superficielles plus ou moins longues, ordinairement rapprochées les unes des autres que l’on pratique sur la peau ou sur les muqueuses accessibles (paupières, cavité buccale, larynx, utérus). Dans certains cas, les scarifications ont pour but de provoquer une émission sanguine plus ou moins abondante, qui agit tantôt par elle-même (scarification des •paupières, de l’utérus, en ras de congestion de ces organes}, tantôt grâce aux multiples actions (perte de sanj, réaction nerveuse) de la méthode révulsive (ventouses scarifiées dans les congestions internes du foie, du poumon, etc.) : d’autres fois, elles provoquent l’élimination des tissus malades et modifient la vitalité des parties saines par la section des vaisseaux et leur occlusion plus ou moins complète (cicatrices vicieuses lupus). Le premier mode d’action est facile à comprendre, on provoque une perte sanguine plus ou moins abondante dans une partie plus nu moins congestionnée et en même temps une diminution plus ou moins considérable, plus ou moins temporaire de la circulation, soit par la section des vaisseaux, soit par l’action rellexe vaso-constrictive provoquée par le traumatisme. Les scarifications sont utilisées dans ce sens dans les cas de conjonctivite avec ectropion de la muqueuse, dans les violentes amygdalites inflammatoires, dans les hyperémies laryngées,’ utérines, dans les nœvi, etc. Sans nier absolument l’utilité de ces interventions, nous devons mettre en garde contre une pratique qui souvent, dans des milieux difficiles à aseptiser, comme la gorge par exemp’e, peut donner lieu à des accidents d’inoculation qui, dans le larynx, en raison d’une intervention insuffisante

comme dans l’u-dème

sous-muqueux, la la-

ryngite nodulaire de

Storck, l’ai : perdre un

temps précieux et ex-

pose à des hémorra-

gies pouvant devenir

une source nouvelle de

préoccupations. On uti-

lise le second mode

d’action (action révul-

sive) surtout dans les

affections internes et

plus particulièrement

dans celles de poitrine,

dans les maladies in-

flammatoires des mem-

branes profondes de

l’œil, dans les névral-

gies temporo-faciales

et surtout dans celles du nerf sciatique, etc. Bien que la perte de sang puisse, dans certains cas, être assez considérable, il n’en est pas moins vrai qu’on ne peut attribuer à elle seule les bénéfices que procure cette médication, et que c’est sans doute à une action vaso-constrictive pro-