Page:Grande Encyclopédie XXX.djvu/201

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— 191 —

SODIUM — SOEMMERRING

phites et des sels de sodium ; on l’a recommandé comme stimulant chez les sujets débilités ; — le sulfate ou sel de Glauber, purgatif souvent employé à la dose de 30 à 40 gr., mais plus désagréable au goût que le sultate de magnésie ; — le sulfite, antifermentescible et antizymotique, utilisé pour conserver certaines substances alimentaires, et en infusion à la dose de 5 à 20 gr. contre les maladies infectieuses, à l’extérieur en gargarismes, lotions, pommades ; — Vlu/posulfite, antiputride, comme le précédent, recommande dans la bronchite fétide et pour le pansement des ulcères ; — Yhypochlorite ou liqueur de Labarraque, désinfectant et antiseptique, prescrit à la dose de 2 à 4 gr. dans la gangrène pulmonaire, en bains (500 gr. ) dans la lièvre typhoïde, et comme topique dans les ulcères étendus, dans les brûlures étendues, en injections dans l’ozène, les trajets fistuleux, etc., ou les gargarismes ; — le benz-oate, dont l’action physiologique rappelle celle de l’acide salicylique ; recommandé comme dissolvant et dialytique dans la gravelle phosphatique, la cystite ammoniacale, la goutte, le rhumatisme articulaire aigu, à la dose de 10 à 12 gr. ; prescrit aussi dans la tuberculose pulmonaire, la fièvre pulmonaire, l’érysipèle, la coqueluche, le catarrhe des voies biliaires, etc. ; — le valériauate, stimulant nerveux à la dose de 5 à 30 ceutigr. ; — Y acétate et le citrate, diurétiques et tempérants à faible dose, purgatifs lents à la dose de 40 à 50 gr. ; — le sulfuvinate, le tartrate, purgatifs à la dose de 20 gr. et de 30 gr. — Nous renvoyons, pour plus de détails, aux articles concernant ces sels en particulier (V. Bromure, Chlorure, Sulfure, Sulfate, etc.). Bidl. : Chimie. — Davy, Philos, transact., 1808, t. I, p. 39. — Gay-Lussac et Thenard, Recherches physico-chimiques, t. I. pp. 74à386. — Deville, Annales de chim.ct tlephys.,S’ série, t. LXIII, p. 18 et t. LXVI, p. 421. — Troost et Hautefeuille, Comptes rendus, t. LXXV1II, P . m.

SODJAT. Ville de l’Inde, principauté de Djodpour(Kadjpoutana ) ; 20.000 hab. Ville commerçante, sur le chem. de fer de Bombay à Delhi.

SODOMA, peintre italien (V. Bazzi).

SODOME. L’une des villes de la basse vallée du Jourdain, région méridionale de la mer Morte, qui aurait été engloutie avec Gomorrhe et trois autres localités sans importance, par la double action des feux souterrains et célestes. C’est le châtiment des crimes et de l’effroyable dissolution de ses habitants. Loth, neveu d’Abraham, échappa au désastre grâce à l’intervention divine (Genèse, xin, S suiv. et xviii, 17 à xix, 38). La nature du sol (bitumes, asphaltes) prêtait à des effondrements, qui ont donné très aisément naissance aux légendes rapportées par la Bible ; on a pu, en cet endroit, montrer des constructions plus ou moins profondément enlisées et englouties avec le temps. M. Vernes.

Bibl. : Ernest Renan. Histoire du peuple d’Israël ; Paris, 1887, t. I. — Blani kenhorn, Entstehung und Geach. des Toten Meers ; Leipzig, 1»96.

SODOR. Evèché anglais, réduit auj. à l’île de Man, mais qui comprenait originairement aussi les iles Hébrides appelées Sodorey par les Normands. SŒDERHAMN. Ville de Suède, située sur le Sirderfjœrd, dans le golfe de Bothnie, prov. de Helsingland, lam de Gefleborg, à environ 70 kil. au N. de Gcfle. C’est une des villes les plus animées et les plus avancées du Norrland. La population, de 1.757 hab. en 1850, y montait à 10.914 en 1898. Dès 1888, le téléphone y fonctionnait, reliant même la ville avec les campagnes environnantes. Le port était visité, en 1897, par 1.466 vaisseaux de 586.462 tonnes. La Hotte marchande de la ville comprenait 1 voilier de 548 tonnes et 9 vapeurs de 1.110 tonnes (3(14 chevaux). Place de commerce considérable pour le marché des bois, la 3 e de Suède (après Sundsvall et Gefle), Sœderhamn est le chef-lieu de tout un district de scieries, qui exportait, en 1898, 598.416 m. c. de bois non ouvrés. Principaux établissements : Via, Bergvik, Djupvik, N’orra Djupvik, Ljusne (production estimée ; 24.000 standards). Scierie à vapeur à Àskesta (exportation : 12.000 standards). Rabotage à Sandarnc (3.000 standards), etc. Gaston Lévy-Ullmann. SŒDERKŒPING. Ville de Suède, laen d’OEstergœtland, joliment située sur le canal deGothie, à 5 kil. en amont de son embouchure dans le Shetbaken, baie profonde de la Baltique. Très vieille ville, une des premières de Suède au moyen âge, après Stockholm et Calmar, lieu de nombreux congrès, couronnements et noces royales, sessions de la Diète (la dernière en 1595), pourvue alors d’un port magnifique, qui depuis s’est ensablé progressivement, c’est aujourd’hui un simple bourg de 1.807 hab., ne devant un peu d’importance qu’au trafic du canal et à un établissement hydrothérapique, dit de la source Sainte-Ragnhild, fréquenté annuellement par 600 à 800 botes. Gaston Léw-Ullmann.

SŒDERMANLAND. Gouvernement (lœn) de Suède, comprenant la plus grande partie de la province du même nom (Sudérmanie) riveraine de la Baltique et située au S. des lacs Mœlar et Hjelinar. Superficie : G. 815 kil. q., 68 dont 6.271,04 occupés par les terres et 541,64 par les eaux. Pop. en 1898 : 165.860 hab., soit 24 par kil. q. Aux hauteurs forestières du Kolmârden au S., culminant à 122 m. sur la frontière de l’OEstergœtland s’adosse une région très coupée, une « petite Suisse » qui s’abaisse graduellement vers le Malar, avec des alternances de collines, d’eaux et de forêts feuillues : c’est la Sudérmanie propre, le « pays des mille lacs » (7,4 % de la superficie), étincelantes nappes d’eau douce aux charmes tour à tour gais et sévères. « Quand Dieu sépara les eaux des terres, dit un proverbe local, il oublia la Sudérmanie. » De petites rivières réunissent les lacs et déversent leurs eaux dans la Baltique ou dans le Mielar. Manoirs seigneuriaux, nombreux et beaux châteaux du xvn e siècle (Eriksberg, etc.) ; parcs à la française (Norsborg). Costumes aux brillantes couleurs conservés à Vingâker. Les forêts occupent 47 °/ , les champs 26 °/ ; c’est un pays fertile, produisant (en 1894) plus de 140.000 hectol. de blé, 317.000 de seigle, 1 .230.000 d’avoine ; on y comptait 113.000 bœufs. Production industrielle (fer, acier, etc.) 23 millions de fr. Le ch.-l. est Xykœping. SŒDERTELGE. Ville de Suède, prov. de Sudérmanie, hen de Stockholm, située à l’extrémité S. d’une baie du lac Malar, sur le canal dit de Suedertelge (reliant le Madar à la Baltique), non loin de la capitale et dans une situation admirable qui en fait une des villégiatures préférées des riches Stockholmois. Etablissement hydrothérapique (fondé en 1849) et bains de boue. Ville très ancienne (église Sainte-Ragnhild, xn e siècle) qui, sous le nom de Telje, florissait avant la fondation de Stockholm, faisait un commerce considérable, mais dont le port a été comblé, et qui dès lors a perdu toute importance. Ateliers mécaniques pour le matériel des chemins de fer et tramwavs. La population, qui était de 1.053 hab. en 1830, de ’3.040 en 1877, s’élevait à 6.042 en 1897. SŒMMERRING (Samuel-Thomas), anatomiste allemand, né â Thorn le 25 févr. 1755, mort à Francfort le 2 mars 1830. H fut appelé eu 1779 au collège carolin de Cassel pour y enseigner l’anatomie, puis passa à Mayence et de la en 1797 à Francfort. Il fut nommé en 1803 professeur à Heidelberg et devint en 1805 le médecin du roi de Bavière à Munich ; il se retira à Francfort en 1820. Stemmerring a été un puissant esprit ; il s’est occupé avec un égal succès d’anatomie, surtout des centres nerveux, des organes des sens et du système lymphatique, puis d’anthropologie, de physiologie, de pathologie chirurgicale, etc. ; en psychologie, il a eu la fantaisie de placer l’âme dans une sorte d’atmosphère gazéiforme renfermée dans les ventricules cérébraux. En 1795, il combattit la mort par la guillotine qu’il prétendait plus douloureuse que celle par la pendaison. Citons, parmi ses nombreux ouvrages : Vom Bau îles menschliehen Kôrpers (Francfort-sur-le-Main, 1791-1800, 5 parties en 6 tomes, in-8 ; éd. lat.,