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S0EMMERR1NG — SOGDIANE

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1794-1801 ; éd. ital., 1818-35, 6 vol. in-8 ; éd. ail., ■1839-43, 9 vol. in-8 ; éd. fr., 1842 et ann. suiv., 10 vol. in-8) ; De morbis vasorum absorbent hon corports humani (Francfort, 1795, in-8) ; Abbildungen der Sinnèsorgarie (Berlin, 1801-9, 4 vol. in-fol. ; trad. lat., Berlin, 1804-10, 4 vol. in-fol. ; partiellement traduit en français, 1825), et plusieurs autres ouvrages sur les organes sensoriels. D r L. Hn.

SOENS (Jan), peintre hollandais, né à Bois-le-Duc entre 1347 et 1549, mort probablement à Parme après 1604. Il fut le meilleur élève de Fr. Mostaèrt. 11 était à Rome en 1575. Il excellait, dit van Mander, « dans le paysage et les petites figures ». Il s’établit ensuite à Parme. Ses paysages avec sujets religieux rappellent de près les Bril. OEuvres aux musées de Parme et de Naples. 11 peignit aussi plusieurs paysages à la fresque dans la salle ducale du Vatican. F. D.-G.

SŒR/E (lie) (V. Sor.e).

SOEST. Ville de Prusse, district d’Arnsberg (Westphalie ) ; 15.407 hab. (en 1895). Eglise gothique de 1314. Marché agricole, industries agricoles et connexes. — Ce fut, au moyen âge, la capitale de l’Angrie (Engern), l’une des régions de la Saxe (V. ce mot), et beaucoup plus importante que de nos jours. L’archevêque de Cologne s’en empara en 1180, lors de la dislocation de la Saxe, et la disputa aux comtes d’Arnsberg. Les bourgeois avaient aussi leurs franchises, et le droit de soest {jus Susatense) , codifié entre 11 44 et 1165, servit de modèle aux chartes de Lubeck, de Hambourg, etc. ; Soest était, en effet, une des principales villes de la Hanse. En 1141, elle se plaça sous la tutelle du duc de Clèves et, après une lutte acharnée contre l’archevêque, lutte où les femmes défendirent la ville, le pape donna gain de cause au duc de Clèves (1149). Biisl. : Cf. les t. XXI et XXIV des Clironihen der deutsclien Slxdte, 18S9 et 1895.

SŒTBEER (Georg-Adolf), économiste allemand, né à Hambourg le 23 nov. 1814, mort à Gœttingue le 22 oct. 1892, champion de l’étalon d’or qu’il fit adopter en Allemagne. Il a publié : Der Stader Ellbzol ; hommentdre zum deutsehen Mùnzgesetzund Bankgesetz(iSli-l{i) ; Edelmelallproduktion und Wertoerhœltnis zwischen Gold und Silber seit der Enldeckung Amerikas (Gotha, 1879) ; Lilteratur-nachweis ïtber Geld und Mûnzwesen insbesondere iiber den Wœhrungsstreit 187 1- 91 (Berlin, 1892).

SŒUR (Hist. relig.) (V. Religieuse).

Soeurs de l’Instruction (V. Béates).

Soeurs de la Providence mu Bernardines (V. Ballon [Louise-Blanche |).

Sœurs de N.-l). de Sainte-Croix (V. Notre-Dame). Soeurs de Saint-Maurick de Chartres (V. Paul [Sœurs de Saint-]).

Soeurs crises (V. Charité, t. X, p. 633). SŒURDRES. Com. du dép. de Maine-et-Loire, arr. de Segré, cant. de Chàteauneuf-sur-Sarthe ; 500 hab. SOFALA. Ville du Mozambique, à l’entrée, côté N., d’un estuaire de la rivière de même nom ; 1 .300 hab. Port peu profond, ensablé et obstrué par une barre. Il est délaissé pour celui de Beïra créé un peu au N. en 1890. La région de Sofala fut visitée par des étrangers civilisés bien avant l’arrivée des Portugais, même des Arabes, comme le témoignent les ruines situées à 30 kil. à PO., découvertes par Mauch en 1871, à Zimbabyé. On a proposé d’identifier Sofala à l’antique Olipia, d’où les navigateurs phéniciens rapportaient à Salomon l’or de la reine de Saba. Les Arabes s’établirent à Sofala vers 1120. En 1489, le Portugais Covilham visita cette ville, célèbre par ses mines d’or. Vasco de Gama y toucha en 1502. En 1508, les Portugais s’y établirent solidement, en y construisant la forteresse dont les restes subsistent encore. Leur possession porta primitivement le nom de capitainerie de Sofala. Cette vieille cité historique, qui en était la capitale, jadis florissante, a été supplantée par Lourenço-Marquès et Beïra. SOFFIONI (Chim.) (V. Borique [Acide]).

SOFFITE (Archit.). Surface vue, formant plafond, à la partie inférieure d’une architrave ou d’un larmier, ou encore dessous de plancher composé de solives entre-croisées formant des compartiments ou caissons. Les soffites sont décorés avec plus ou moins de richesse, suivant le caractère des membres d’architecture auxquels ils appartiennent : ainsi dans l’ordre dorique, les sortîtes de la corniche sont ornés de gouttes placées à l’ à-plomb des gouttes qui sont au bas des triglyphes, tandis que, dans les ordres ionique et corinthien, les soflites sont ornés de rosaces, de denticules et de caissons, ces derniers séparés par des modillons. On dit d’une poutre dont les faces inférieure et latérale sont ornées de moulures formant compartiments ou caissons, qu’elle forme sof/ile et ce mode de décoration est souvent employé dans les vestibules d’entrée et dans les magasins de luxe. Ch. Lucas.

SOFIA (bulg. Sredetz). Capitale de la Bulgarie, sur la Bogana (affl . de l’Isker ; et le chem . de fer de Constantinople à Vienne, à 350 m. d’alt. , dans une large plaine ; 60.000 hab. . en grande majorité Bulgares. Nombreuses églises, parmi lesquelles Sainte-Sophie, basilique à trois nefs qui a donné son nom à la ville ; plusieurs mosquées, parmi lesquelles celle de Bajouk-Djami et celle de Bachi-Djamin, avec de vastes thermes alimentés par des sources minérales chaudes. Beaucoup de monuments construits depuis l’affranchissement de la Bulgarie, en particulier ceux qui abritent les corps officiels : palais du prince, palais du Parlement, ministères, banque nationale, poste, imprimerie nationale, bibliothèque nationale, écoles, etc. Les rues sont assez régulières et relativement bien entretenues. Sofia n’est pas seule ment la capitale de la Bulgarie, siège des pouvoirs publics, mais aussi la capitale religieuse ou réside le métropolite, chef de l’Eglise orthodoxe bulgare, le siège d’un évèché catholique. C’est une place commerciale importante, exportant des peaux, des grains, fabriquant des toiles, des soieries, de l’eau-de-vie. — Elle a remplacé l’antique VIpia Serdica ou Sardique dont les ruines se voient au S. de la ville actuelle ; ville thrace, qui devint au m e siècle le ch.-l. de hDacia inferior ; reçut an temps d’Aurélien le nom d’Ulpia ; un concile o’cuménique s’y tint en 344. Détruite par Attila, elle se releva sous son nom thrace de Triaditza. Les Turcs la prirent en 1382. Les Busses de Gourkoy entrèrent le 3 janv. 1878.

SOFRON 1, évêque de Vratsa. en Bulgarie, né à Kotel en 1739, mort à Bucarest vers 1815. Auteur de Mémoires qui donnent de curieux détails sur la situation de la Bulgarie. Ils ont été publiés en 1856 à Novi Sad (Neusaty en Hongrie), et en 1865 à Bucarest. L. Léger en a donné une traduction française libre dans son ouvrage la Bulgarie (Paris, 1885, in-12). M. G.

SOFTA, exactement soehta (brûlé), est le nom donné en Turquie aux étudiants en théologie et en droit que l’on suppose consumés par l’amour de Dieu. Ils étudient dans les medressah et sont particulièrement nombreux à Constantinople et au Caire. Quand ils ont satisfait aux examens, ils obtiennent le titre de mollah (mawla), c.-à-d. maître spiri tuel, et entrent dans la classe des oulémas, où l’on prend les ministres du culte et les juges. Les softas sont naturellement la catégorie la plus fanatique de la population, la plus hostile aux réformes européennes et à l’influence étrangère. S0GAM0S0I. I. Ville du dép. deBoyaca (Etats-Unis de Colombie), sur la r. dr. du rio Sogamoso, dans une riche vallée, à 2.500 m. d’alt. et 32 kil. de Tunja ; 3.000 hab. ; jolie ville ; c’est le centre commercial le plus actif du département. Ce fut la capitale de la principauté théocratique des Sugamusci, grands prêtres des Chibchas (V. Colombie). IL Affluent de droite du Magdalena. dans lequel il se jette au port de Wilches, prend sa source au N.de Tunja et traverse les dép. de Buyaca et Santander. SOGDIANE (Géog. anc). Satrapie la plus septentrionale de l’empire perse des Achéménides ; elle s’étendait au N. de l’Oxus, jusqu’à l’Iaxarte (Syr-Daria), rompre-