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SPIEGEL SP1ESS

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iraniennes et la religion de Zoroastre ; il publia des éditions critiques de fragments du Zend Avesta, la version pehlvi, une traduction allemande (185*2-63, 3 vol.) ; un Kommentar ûber das Avesta (1865-69,2 vol.) ; Grammatik der altbaklrischen Sprache (4867) ; Einleitung in die traditionnelle», Schriften der Parsen (4 8S6-60, 2 vol.) ; Erdnische Alterlhumskunde (1871-4878, 3 vol.), etc.

SPIEGELBERG (Otto), gynécologiste et accoucheur allemand, né à Peine (Hanovre) le 9 janv. 1830, mort à Breslau le 9 août 4881. Professeur à Fribourg-en-Brisgau (1864), il passa en 4861 à Ko’nigsberg, puis, en 1865 à Breslau où il fut en même temps directeur de la clinique chirurgicale et s’occupa spécialement d’opérations gynécologiques. En 1870, il fonda, avec Credé, l’i4rchiv /’. Gqniikologie. Outre un traité : Lehrbuch der Geburtshilfe (Lahr, 1878, in-8 ; 2 édit., 1880-81, gr. in-8), il a publié une foule de travaux sur la fièvre puerpérale, sur les affections de l’abdomen, les kystes et J’ovariotomie, les opérations plastiques et celle de la fistule vésico-vaginale, etc., et a été un propagateur ardent de l’antisepsie. Le premier il a montré l’utilité des ponctions exploratrices dans le diagnostic des tumeurs abdominales ; il a fait voir qu’après l’ovariotomie, on peut sans danger abandonner dans la plaie ou réduire le pédicule lié. B r L. Hn.

SP1EGHEL (Adrianvan dcn), encore appelé Sjiigelet Spigelius, chirurgien et anatomiste belge, né à Bruxelles en 1578, mort à Padoue le 7 avr. 1625. Après avoir exercé la médecine en Moravie, il fut nommé, en 1616, professeur à Padoue. Les meilleurs travaux d’anatomie de Spieghel sont relatifs au foie et au système nerveux ; en chirurgie,’ il a donné une méthode d’opérer la fistule à l’anus ; en botanique, il ébaucha une classification d’après la disposition du fruit. Ouvrage principal : De humant corporis fabrica libriX (Venise, 1625, in-fol. et autres éditions). On a réuni toutes ses publications dans Operaomnia... (Amsterdam, 1645, in-fol.). Lobule de Spieghel. Eminence porte postérieure du foie, séparée du lobe carré, à la face inférieure du foie, par un sillon transverse.

SPIEKEROOG. Ile de la mer du Nord, sur la cote de la prov. prussienne de Frise orientale, 1.445 hect. ; 250 hab. Hautes dunes. Bains de mer.

ButL. : Nellner, Die Nordsceinsel Spieherooq ; Emden, 1884.

SP1ELBERG ou SPILBERG (Johann), peintre allemand, né à Dusseldorf en 1619, mort en 1690. La protection de l’électeur palatin Wolfgang-Wilhelm lui permit de suivre sa vocation artistique. Il vint à Amsterdam, où il entra dans l’atelier de Govaert Flink, et exécuta plusieurs portraits. A son retour en Allemagne, il devint peintre de la cour palatine et fit les portraits de V Electeur, puis de son fils Philippe-WUhelm, de leurs épouses et de plusieurs personnages de leur suite. On a encore de Spielberg plusieurs tableaux : le Fauconnier (Galerie de Schleisslieim ) et/« Fortune et le Dormeur, gravée par Dankerts. SPIELHAGEN ( Friedrich) , célèbre romancier allemand , né à Magdebourg le 24 févr. 1829. Son enfance s’écoula à Stralsund, et il vécut plus tard à Leipzig, à Hanovre et à Berlin. Il chercha quelque temps sa voie, éludia tour à tour la médecine, le droit et la philologie à Berlin, Bonn et Greifswald, fut précepteur, acteur, officier, professeur à Leipzig et se voua enfin à la littérature. Il préluda par des traductions (Emerson, Michelet, etc.) à un immense labeur littéraire qui dure encore. Ses premières productions, Clara Vere (1857) et Au f der Dune (1858), passèrent inaperçues ; mais Die problematischen Naturen (1860, 4 vol., 18 éd., 1893 ; éd. illustrée, 1899) et Durch Nacht xum Licht (1861, 4 vol.) classèrent Spielhagen parmi les meilleurs romanciers de son pays. Vastes peintures de la vie politique et sociale en Allemagne aux environs de 1848, ces œuvres sont tout imprégnées de l’idéalisme humanitaire de l’époque dont on peut dire que l’auteur restera toute sa vie le représentant enthousiaste. Cette tendance, dans Die von Hohenstein (1863, 4 vol.), éclate en haine farouche contre la noblesse égoïste, oisive, fermée à tout progrès et, par cela même, condamnée à périr. In lieih und Glied (1866, 5 vol.) et Hammer und Amboss (1868, 5 vol.) sont, dans une note plus discrète, d’éloquents plaidoyers en faveur de la solidarité humaine. Allzeit voran ! (1872, 3 vol.) et Ultimo (1873) sont encore de purs romans à thèse ; mais celle-ci se dissimule mieux et fait moins de tort au talent sain et vigoureux de Spielhagen, dans In der zwœlften Stunde (1862) ; Unterden Tannen (1867) ; Die Dorfkokette (1868) ; Deutsche Pioniere (1870) ; Was die Schwalbe sang (1872), et dans Sturmflut (1876, 3 vol.), œuvre très remarquable, d’un symbolisme grandiose où se fondent heureusement le spectacle des cotes poméraniennes envahies par les eaux soulevées par la tempête (1872) et celui de la crise économique qui éclata la même année à Berlin. A partir de ce moment l’influence de Spielhagen décline ; l’idéalisme généreux qu’il continue de prêcher n’est plus compris de l’Allemagne positive du lendemain de la guerre franco-allemande ; dans Was will das werden ? (1886) et Ein neuer Pharao (1889), il oppose, non sans mélancolie, l’enthousiasme d’autrefois à la médiocrité du temps présent.

Sans rien sacrifier de son idéal, il s’efforce d’adapter son a’uvre aux exigences d’un public qui a pratiqué les auteurs russes, Scandinaves et français ; l’observation y gagne en exactitude, la psychologie en délicatesse et en profondeur (Quisisana, Faustulsu, die llerrin, etc.), mais l’abstraction, en revanche, y efface trop souvent la couleur et la vie (Sonntagskind, 1893, 3 vol., etc.). Il faut citer encore les romans : Platt Land (1878, 3 vol.) ; Das Skelett im Hause (1878) ; Angela (1884, 2 vol.) ; Lihlenhaus (1884, 2 vol.) ; An der lleilguetle (1885) ; Noblesse oblige (1888) ; Susi (1895) ; Opfer (1900) ; des pièces de théâtre sans véritable puissance dramatique : Liebe fur Liebe (1875) qui eut beaucoup de succès ; Hans und Grete (1876) ; Gerettet (1884) ; Die Philosophin (1887) ; In eiserner Zeit (189[), tragédie ; des impressions de voyage : Von Neapel bis Sijrakus (1878) ; des études de critique et d’esthétique : Contributions à la théorie et à la techni</ue du roman (1883), où l’auteur a surtout en vue ses propres ouvrages ; Nouvelles contributions à la théorie et à la technique du genre épique et du genre dramatique (1898), où il rend justice à ses jeunes rivaux ; des Œuvres diverses (1863) ; Skizzen, Geschichten und Gedichte (1881) ; Aus meiner Studienmappe d89l) ; des Poésies (1892) ; Nouvelles Poésies (1899) ; enfin des œuvres biographiques : Aus meinem Skixxenbuch (4 874) et Finilcr und Erfinder, Erinnerungen aus meinem Leben (1890), commentaire de son premier grand roman : Die problematischen Naturen. Il y a des parties mortes dans cette vaste production ; beaucoup d’autres, en revanche, se distinguent non seulement par la hauteur et la sincérité de la pensée, mais aussi par la perfection de la forme et par un sens pénétrant de la nature et de la vie, et celles-ci demeureront un tableau lumineux de la Prusse pendant la seconde moitié du xix e siècle. H. Laudenbach. Bim.. : Karpelks, F. Spielhagen ; Leipzig, lt-*9. — Œuvres ; Leipzig, lt>9ô. 22 vol.

SPIENNES. Localité de Belgique, prov. de Hainaut. arr. de Mons,- à 6 kil. S.-E. de cette ville, sur la Trouille, alil. de la Haine ; 500 hab. Exploitations agricoles, carrières de silex et de phosphate. On a découvert à Spiennes en 1807 une foule d’objets d’origine romaine et franque. Plus récemment, on y a mis au jour un atelier de l’âge de la pierre taillée, des milliers d’objets préhistoriques et des puits pour l’exploitation des silex.

SPIESS (Christian-Heinrich), acteur, auteur dramatique et romancier allemand, né à Freiberg (Saxe) le