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SPIESS - SPINAL

4 avr. 1755, mort le 17 août 1799. Un goiït très vif L’entraînant vers le théâtre, il s’engagea dans diverses troupes nomades et fut enfin attaché au théâtre de Prague. Vers la fin de sa vie, par suite de chagrins domestiques, il fut atteint d’une mélancolie ou sa raison finit par sombrer. 11 a publié, sous forme de drames et de romans, un nombre incalculable d’histoires de brigands, de revenants, de fous, etc., dont plusieurs générations de lecteurs, en Allemagne, ont fait leur pâture. Bim. : J.-W. Aphell. Die Rltter Rûuber-undSchauerromantik ; l.eip/.ig, 1.S59. — Muller-Frauenreuth, Die Hitler wnîd Rseuberromane ; Halle, 189t. SPIGEL. anatomiste belge (V. Spieghel).

SPIGÉLIE (Spigelii L.). I. Botanique. — Genredela famille des Loganiacées composé de plantes herbacées à feuilles opposées, ovales, lancéolées. Les fleurs, hermaphrodites, sont groupées en longs épis unilatéraux. Le calice, très petit, est à 5 divisions linéaires. La corolle, tubuleuse, est pourvue de 4-5 lobes un peu irréguliers. L’androcée est alterne et concrescent avec la corolle . Le pistil est composé de -2 carpelles concrescents en un ovaire biloculaire dont chaque loge renferme de nombreux ovules ; le style, unique, est terminé par un stigmate capité. Le fruit est une capsule à déhiscence septicide. Les graines possèdent un albumen. Le genre Spigélie comprend environ 30 espèces qui vivent dans l’Amérique du Sud et dans la partie méridionale de l’Amérique du Nord. Les Spigélies sont des plantes vénéneuses qui élaborent des alcaloïdes employés en médecine. Une d’entre elles, la Spigélie du Marvland [Spigelia marulandica L.),est cultivée dans les jardins pour ses belles fleurs rouges ; on l’utilise pour l’ornementation des rocailles et des cascades. W. R.

IL Thérapeutique. — Les S. anthelmia L. et S. ma rylandica L. sont seules employées pour leurs propriétés médicinales. Elles sont vermifuges, surtout à l’état frais, et l’on attribue cette propriété à un principe acre et amer, la spigéline, qui existe surtout en abondance dans la racine. L’emploi des Spigélies n’est pas exempt de danger ; à dose un peu élevée, ce sont des poisons narcotico-àcres, dont les effets rappellent surtout ceux des Solanées vireuses : vertiges, assoupissement, stupeur, mouvements convulsifs, dilatation de la pupille, etc. (Labbée). Les Spigélies s’emploient en poudre de racines à la dose de 4 à 10 gr. (adultes) ; elles entrent dans différentes autres préparations pharmaceutiques, et, aux Etats-Unis, se donnent associées au séné. D’" L. Hn. III. Pharmacie. — La Spigélie anthelminthique s’emploie à titre d’anthelminhique en sirop (sirop d’infusion de Spigélie), ou en gelée, avec de la mousse de Corse, ou plus simplement en décoction (15 gr., 250 gr. d’eau, à prendre dans la journée).

SPILANTHE {Spilanthes Jacq.) (Bot.). Genre de Com- ^ Port du Spilanthus oleracea Jacq.

posées-Sénécionidées, composé d’herbes et de sous-arbrisseaux à feuilles opposées, à capitules ovales ou coniques, avec involucre à 2 rangs de bractées, et anthères noirâtres ; akènes comprimés, souvent ciliés. — Le .S. oleracea Jacq. ou Cresson du Para, de l’Amérique tropicale, a une saveur très acre, chaude et piquante, est doué de propriétés antiscorbutiques très énergiques , qu’on utilise surtout au Mexique, et fournit une huile essentielle qui entre dans plusieurs formules de liqueurs odontalgiques et dentifrices. Le 5’. acmella L. {Acmella Linnœi Cass.), autre espèce américaine, jouit de propriétés analogues, ainsi que .S. urens Jacq., S. allia Willd., tous deux du Pérou, et S. pseudo-acmella L., des Indes orientales. I)’ L. Hn.

SPILBERG (Johann), peintre allemand (V. Spif.lherg).

SPILLER de Hauexscihld , littérateur allemand (V. Hauenschild).

SPILORNIS (Ornith.). Genre de Rapaces, voisin des Circaètes (V. ce mot), et ayant pour type I’Aigle Bâcha de Levaillant (Spilornis hacha), qui habite non l’Afrique australe, comme on le croyait autrefois, mais la Malaisie (Java, Bornéo, Malacca et Ceylan). C’est un oiseau de la taille d’une grande Buse et qui diffère surtout du Circaète Jean-le-Blanc par la huppe qu’il porte à l’occiput. Le plumage est brun avec des taches blanches à la poitrine. Il est commun à Java, aussi bien dans les plaines que dans les montagnes, fait souvent entendre son cri retentissant et détruit beaucoup de reptiles, de poulets et de canards ; il tue les plus gros serpents en leur enfonçant ses griffes dans la crâne et va les dévorer sur quelque éminence. Des espèces voisines habitent l’Inde, l’Indo-Chine et le S. de la Chine (Sp. clieela), Célèbes et les Philippines. E. Trouessart.

SPINA (Archit. rom.) (V. Cirque, t. XI, p. 459). S PI N AL. I. Anatomie. — Artères spinai.es. — Ce sont les artères de la moelle épinière. Elles viennent de l’artère vertébrale. Les antérieures se fusionnent presque immédiatement, et dès lors il n’y a qu’une artère spinale an térieure (artère médiane) ; les postérieures descendent de chaque coté le long de la moelle épinière. Ganglion spinal. — Synonyme de ganglion rachidien. Nerf spinal. — C’est la onzième paire des nerfs crâniens. Il nait du névraxe par deux racines, l’une qui vient de la moelle cervicale (branche externe), l’autre du bulbe rachidien (branche interne). La première remonte dans le crâne par le trou occipital et sort par le trou déchiré postérieur. Elle se rend au sterno-mastoïdien et au trapèze (nerf respiratoire supérieur du tronc de Ch. Bell, nerf trachelo-dorsal de Chaussier). La racine bulbaire, après avoir franchi le trou déchiré postérieur sejette dans le ganglion plexiforme du pneumogastrique (nerf accessoire de Willis). Elle fournit au larynx les nerfs vocaux et les nerfs du coeur. Chez certains animaux supérieurs, le chimpanzé, par exemple, la fusion de cette branche avec le pneumogastrique n’a pas lieu. La branche interne reste isolée et se rend directement au larynx. II. Physiologie. — Nerf spinal. — Le nerf spinal est un nerf moteur, qui prend naissance à la fois sur le bulbe et dans la moelle par une série de racines. Ses origines réelles sont essentiellement motrices ; néanmoins, la présence de cellules nerveuses sur ses racines (Vulpian), l’existence de véritables ganglions (Hvrtl), pourraient faire croire à la présence de fibres sensitives dès son origine, la physiologie ne confirme pas cette conception anatomique. — Le nerf spinal est essentiellement le nerfphonaleur, sa branche externe, qui innerve le sterno-cléido-mastoïdien et le trapèze, contribue, par l’intermédiaire de ces muscles, à assurer l’émission régulière de l’air dans l’appareil laryngé. Sa branche interne, qui s’accole au pneumogastrique, va en partie au larynx par le nerf récurrent. Cl. Bernard a montré que, si la section des nerfs spinaux était fort délicate, l’arrachement était beaucoup moins dangereux. L’arrachement du spinal, et même des deux spinaux,