Page:Grandmougin - Ode au colonel Denfert-Rochereau, 1879.djvu/15

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Depuis trois mois déjà, Metz, la grande Metz, celle
Que depuis trois cents ans on nommait la Pucelle,
Entendait les hurrahs germains dans ses maisons,
Et l’ennemi, trompé dans son âpre espérance,
S’étonnait chaque jour de voir encor la France
Survivre éperdument à tant de trahisons !

Quant à toi, sans jamais croire à notre agonie,
Fidèle à notre race ainsi qu’à son génie,
Tu restais là terrible, et debout dans ta foi,
Et notre volonté se faisait plus altière
En te voyant vainqueur au seuil de la frontière,
Quand au cœur du pays Bismarck parlait en roi !