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III


 
Partout la hideuse déroute !
Des soldats éperdus, sans pain et sans souliers !
Des fusils que l’on jette aux fossés de la route !
Des spectres de chevaux errant sans cavaliers !
Tout s’évanouit, tout s’écroule !
Des caissons éventrés gisent sur les chemins,
Et sur des chariots brisés, d’où le sang coule,
Des blessés se tordent les mains :
Ce n’est plus une armée et pas même une foule !
La neige à lents flocons tombe du grand ciel noir :