Page:Grandmougin - Ode au colonel Denfert-Rochereau, 1879.djvu/25

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Ô soldat immortel, grand parmi les plus grands,
Qui n’as mis ton bras au service
Que de l’inflexible justice
Et qui restes plus beau que tous les conquérants !

D’aucun remords, au moins, ta gloire n’est troublée,
Elle brille sur nous, terrible, immaculée,
Comme le grand symbole éternel du devoir,
Rappelant aux fils de la France
Qu’on peut, dans le malheur, retrouver l’espérance
Jusques au fond du désespoir !

À présent, la grande Patrie
Sourit, l’œil plein d’azur, et de ses maux guérie,
Sous un chef vénéré qu’elle-même a choisi,
Et cependant, malgré la tempête apaisée,
Le travail reconquis et la guerre chassée,
Il m’est doux de venir te saluer ici !

Oui, l’on est altéré de joie et de lumière !
La nation, rendue à sa splendeur première,