Page:Grandmougin - Ode au colonel Denfert-Rochereau, 1879.djvu/26

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Flétrit, au nom du droit, la guerre et ses horreurs,
Et, paisible, elle veut, tout en dressant la tête,
N’entendre que les cris de ses cités en fête
Et les chansons des laboureurs !

Mais si jamais nos murs doivent trembler encore
Sous le canon retentissant.
Et si, par malheur, notre aurore
Se lève quelque jour sur un fleuve de sang,

Alors, inspire-nous pour la lutte suprême,
Montre-nous comme on sert le pays que l’on aime,
En mettant l’existence au-dessous de l’honneur !
Souffle sur nous l’esprit des fameux capitaines
De Rome, de Sparte et d’Athènes,
Qui saluaient la mort à l’égal d’un bonheur !

Que le pur souvenir de ta juste colère
Au milieu des périls nous guide et nous éclaire