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Page:Grave - L’Anarchie, son but, ses moyens.djvu/176

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de faire la délimitation d'un bourgeois d'avec un qui ne l'est pas, il arrive aussi que l'on ne s'enquiert guère de la situation exacte de celui que l'on veut voler pour peu qu'on croie que le coup en vaille la peine.

Et puis, ce n'est pas cela que je discute, mais bien l'influence, qu'ont sur le caractère de celui qui les emploie, des moyens comme le mensonge, la duplicité et la tromperie qu'il s'agit de déployer pour arriver à combiner «une affaire».

Et pour nous, anarchistes, qui désirons une société basée sur la confiance, la loyauté et la solidarité, je ne la vois pas trop bien amenée par des individus vivant de mensonge et de spoliations.

Je sais que, pour vivre dans la société actuelle, nous commettons une foule de mensonge auxquels nous entraîne l'organisation vicieuse que nous subissons. L'anarchiste qui voudrait, en tous les actes de sa vie, agir en anarchiste, ne resterait pas vingt-quatre heures sans se faire coffrer.

Seulement, il s'agit de savoir jusqu'où peut aller dans les concessions à la société actuelle.

Tout individu, de par le fait qu'il existe, a le droit de maintenir son existence, par tous les moyens possibles, même en se révoltant contre l'état social qui entrave l'exercice de ses facultés.

Et si l'anarchie s'arrêtait à la proclamation pure et simple de ce droit, il serait indifférent de la façon dont s'y prendraient les individus.

Mais, de par le fait que l'exercice de ce droit doit