Page:Grave - La Grande Famille.djvu/165

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Gaspard qui s’était promis une fameuse fête avec son argent, n’eut rien de plus pressé, l’exercice fini, que de courir à la chambre de Loiseau pour le supplier de ne pas lui porter la punition annoncée.

Bouzillon présent, plaida pour le malheureux Gaspard, mais Loiseau demeurait inflexible, faisant ressortir des considérations de discipline. Enfin Gaspard avait risqué d’abord une invitation à prendre un verre, puis à dîner pour le lendemain.

La petite fête allait son train chez un débitant dont le cabaret s’élevait de l’autre côté de la route, juste en face la caserne. Et mons Bracquel, ayant vu ses deux collègues sortir du quartier, avec leur pigeon, s’était arrangé de façon à se faire inviter aussi. Guignant si quelque officier ne se montrait pas à l’horizon, et ne voyant rien de suspect, il était allé rejoindre les autres, chargeant un des hommes de garde de lui faire signe, au moindre danger.

Mais comme il eût été dangereux de prolonger l’escapade, il avait dû renoncer à s’attabler, se contentant de boire l’absinthe avec eux, puis de pêcher dans les plats, pour aller manger au poste, revenant à la charge, lorsque les provisions étaient