Page:Grave - La Grande Famille.djvu/190

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Bouzillon, et pendant quelque temps, on s’amusa des réponses de Yaumet et d’un autre imbécile nommé Drouet. Puis, insensiblement, Bouzillon fut amené à raconter ses prouesses de la veille, étant de patrouille.

Tous les dimanches, on organisait des patrouilles pour surveiller les bouis-bouis des environs. Commandé pour en diriger une, Bouzillon avait désigné des hommes qu’il présumait avoir de l’argent.

Après s’être montré avec eux dans cinq ou six endroits différents, ils étaient allés s’enfermer dans l’arrière-boutique d’un cabaret borgne, où ils avaient passé la fin de la soirée.

Ils avaient tant soit peu chiffonné la patronne de l’établissement qui, du reste, ne s’était pas montrée trop récalcitrante.

— Mon pauv’vieux ! J’ai pris une cuite, mais une de ces cuites ! que je ne me rappelle plus ce qui s’est passé ensuite. Comment suis-je sorti de là ? Comment suis-je entré à la caserne ? Je ne suis pas foutu de le dire. Heureusement ! ça je me le rappelle, c’était Palloy, un copain de la 17e qui était de garde ; sans cela, on aurait pu signaler une patrouille de poivrots !

Bracquel avait été commandé de patrouille également. Lui aussi, après avoir fait un semblant de