Page:Grave - La Grande Famille.djvu/211

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chutes, et de l’autre c’est-à-dire, à une distance de deux ou trois mètres environ, par un escabeau haut de un mètre cinquante à deux mètres.

On fait monter, debout sur l’escabeau, un homme qui, en élevant les bras plus haut que sa tête doit se suspendre à une corde qui est fixée au croisement des traverses formant le faite des piliers, et qu’il avait empoignée en montant. Lorsqu’il se sent bien la corde en main, il se lance en avant, tendant les jambes horizontalement, de façon qu’elles forment un angle droit avec le reste du corps. Ayant atteint l’autre côté du fossé, au dessus du tas de sable, il doit se remettre droit, tout en lâchant la corde. Si les mouvements sont bien combinés, il doit tomber debout, ayant, par un saut de trois ou quatre mètres, sans avoir déployé aucun effort, traversé le fossé sans se mouiller.

Mais, pour tendre les jambes en avant aussitôt qu’on lâche pied et retomber d’équilibre en laissant aller la corde, cela ne se fait pas sans une certaine présence d’esprit, et quelque adresse.

Pour ceux qui perdent la tête, leur compte est clair : les jambes sillonnent l’eau du fossé qui rejaillit jusque par dessus la tête ; quand ils arrivent sur le tas de sable, ils sont trempés comme des barbets, et, lorsqu’au surplus, ils oublient de lâcher la corde, ils reviennent avec elle faisant un