Page:Grave - La Grande Famille.djvu/235

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nouveau ce qu’ils avaient à faire ; car il leur parla longuement, accentuant, de la main ses recommandations ; tous l’écoutaient sans broncher. Quand il eut terminé, il les congédia d’un geste ; les officiers reprirent leurs places dans leurs colonnes respectives.


L’ennemi, toujours représenté par les bataillons de Brest, déploya, à nouveau, ses tirailleurs chargés de couvrir la retraite ; ils abandonnèrent définitivement la grand’route pour s’engager dans un petit chemin latéral conduisant à un vaste plateau où ils pourraient se défendre et dominer leurs adversaires.

Rousset, refroidi, avait donné l’ordre à son avant-garde de déployer une ligne de tirailleurs et de marcher en avant, en suivant le chemin pris par « l’ennemi » que l’on continuait à poursuivre en tiraillant de temps à autre.

Après une demi-heure de cette marche et une ascension des plus pénibles sur un chemin rocailleux et très étroit, la colonne finit par escalader le plateau où ceux de Brest s’étaient réfugiés, et d’où ils tiraient avec conviction force cartouches.

Il est probable que là encore, s’il se fût agi d’une véritable bataille, très peu d’assaillants fussent arrivés seulement à moitié chemin de l’escalade ;