Page:Grave - La Grande Famille.djvu/278

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et d’avoir, malgré cela, un tas de pierrots sur le dos qui vous font chier des lames de rasoir en travers, absolument comme si le sort de la France dépendait du nombre de cailloux que l’on arrivera à mettre en tas !

— Ho !… qu’est-ce que ça fait. Après tout, être engueulé pour ça ou pour autre chose… le temps se passe tout de même.

— Ramassez bien tous les bouts de papier, hein ! intervint Bouzillon, sans cela, je vous fous dedans.

— Hé ! merde ! fit Caragut, entre ses dents.

Bouzillon s’en alla stimuler le zèle d’un autre groupe qui lui semblait ne pas déployer beaucoup d’ardeur à la besogne.

— Et alors, continua Caragut, tu te figures que ce n’est pas rasant d’avoir ces cocos-là sur le dos, tout le temps ; ça ne te fait rien, à toi ?

— Ça m’est bien égal, je n’y fais même pas attention. Qu’ils gueulent, tant qu’ils voudront, pourvu qu’ils ne me collent pas à la boîte ! C’est tout ce que je demande.

— Moi j’éprouve, à chaque fois, la démangeaison de leur foutre ma main sur la gueule — Si ça ne devait pas coûter si cher !….

— …. Hein !… gnan…. gnan…. plus doucement !… plus doucement que ça, vint dire Bracquel en se balançant les épaules, traînant la voix :