Page:Grave - La Grande Famille.djvu/28

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comme attiré par le bruit de la discussion. Tiens ! c’est à Pouliard que tu en as ! Qu’est-ce qu’il a encore fait ?

— Il a fait, qu’il mangeait sur son lit ; tu sais que c’est défendu, que le capitaine nous a recommandé de veiller à ce qu’on ne les salisse pas en mangeant dessus, et que les dégradations nous seraient imputées. J’envoie ton Pouliard coucher à la boîte.

— Allons ! allons ! Tu ne vas pas être si méchant que cela. Nous devons veiller, c’est vrai, à ce qu’on ne dégrade pas la literie, et le capitaine est rosse à ce sujet, mais Pouliard ne savait peut-être pas… c’est sans doute la première fois que ça lui arrive… excuse-le pour cette fois-ci… Du reste, c’est un bon garçon, Pouliard, il ne recommencera sûrement pas.

— Pardi ! je t’attendais bien là, tu es toujours comme ça, toi ; tu trouves toujours quelque excuse. C’est comme cela qu’on se fout de notre fiole après. Il aura ses deux jours de salle de police.

— Allons ! voyons, tu ne vas pas désespérer ce pauvre garçon. Je le connais, il est de chez moi, il n’a pas encore eu de punitions, tu ne voudrais pas commencer pour une babiole comme ça. D’autant plus qu’il est aux élèves caporaux, et des premiers à passer, ça pourrait lui faire du tort. Et puis