dat doit toujours avoir le bras en l’air pour saluer les officiers de tous grades et de toutes armes qui y pullulent ; ces promenades où rien ne vient distraire l’œil ni la pensée, l’avaient rebuté déjà tant de fois que, découragé, il préférait arpenter la chambre, vide à cette heure.
Ayant ainsi fait deux ou trois le tour à travers les chambres, l’ennui le prit et il regretta de n’avoir pas suivi Mahuret. Les bras ballants, ne sachant à quoi s’occuper, il se mit sur son lit et ne tarda pas à s’endormir.
La sonnerie de l’appel l’éveilla. Les hommes, comme une volée de moineaux, couraient au pied de leurs lits ; le caporal de chambrée, grondait les hommes chargés du nettoyage de n’avoir pas donné un coup de balai, puis tout se calma, l’appel se fit.
L’appel rendu, le sergent de semaine, Loiseau, vint annoncer : « Demain, marche militaire ! les caporaux veilleront à l’équipement de leurs hommes ! »
Puis, appelant : Pouliard ! Pouliard ! Où est-il donc cet animal ? Où diable a-t-il pu passer ?
— Voilà ! sergent, voilà, fit une voix pâteuse, partant du fond de la chambrée ; qu’est-ce qu’il y a ? et Pouliard, flageolant sur ses jambes, l’air encore plus abruti, s’amena devant Loiseau.