Page:Grave - La Société future.djvu/105

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La monnaie, en effet, n’est qu’un moyen d’échange, elle n’existe qu’en nombre limité. Des lois en régissent la fabrication. Cette représentation de la richesse circule, il est vrai, entre différentes mains, mais certains se la sont accaparée et, avec elle ils régissent l’humanité.

La terre, les mines, la mer ne demandent qu’à nous inonder de leurs produits ; les machines sont toutes prêtes à les transformer au gré de nos besoins, ceux qui n’ont que leurs bras pour vivre ne demandent qu’à les occuper.

Mais cela, hélas ! n’est pas suffisant. Avant de produire d’autres objets dont l’encombrement déprécierait la valeur de ceux qu’ils ont en magasin, ceux qui se sont emparés des moyens de production, veulent écouler ceux qu’ils possèdent, et ils arrêtent la production, et voilà ce qui fait qu’une trop grande richesse entre certaines mains, engendre une grande misère pour les producteurs. Ceux qui veulent une société où tous les besoins puissent être satisfaits, ne demandent donc pas le partage des richesses existantes, mais une organisation sociale où l’égoïsme des uns ne puisse être préjudiciable aux autres.


Mais nous aurons encore l’occasion de traiter ce sujet plus loin, revenons-en à l’outillage mécanique.

Les économistes s’extasient sur le travail immense qu’a nécessité la fabrication de l’outillage existant, et du bien-être que cela a apporté aux travailleurs. Il est de fait que, durant toute la période où l’industrialisme a commencé à se développer, la construction de l’outillage, créant des occupations nouvelles à ceux qu’ils supplantaient dans l’atelier au fur et à mesure de leur