Page:Grave - La Société future.djvu/197

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tiques, ceux qui contestaient les dogmes reconnus et apportaient des données nouvelles, non seulement dans le domaine de la pensée, mais aussi dans les connaissances physiques ou physiologiques, brûlait, comme sorciers, les alchimistes qui perdaient leur temps à la recherche du grand œuvre, mais n’en furent pas moins les pères de la chimie moderne. Depuis l’Inquisition brûlant Galilée qui affirme que la terre tourne, jusqu’à Cuvier écrasant — pour un moment — par son influence officielle autant que personnelle la théorie de l’évolution si féconde en résultats, la science officielle a toujours barré la route au progrès, elle n’est que la cristallisation des idées acquises, prédominantes ; il faut que les connaissances nouvelles, en plus de l’ignorance de la foule, combattent, pour s’établir, sa puissance néfaste.

Les savants sont les premiers à le proclamer :

« Il n’en est pas ainsi maintenant, puisqu’il est question, au contraire, de transforhier les observatoires, et de les établir d’après des plans plus modestes et mieux appropriés à leur destination.

» L’Observatoire de Paris ne sert que de bureau de calcul et de laboratoire de physique ; les observations principales sont faites dans le jardin ou sous des constructions d’une extrême simplicité.

» Haeckel a rendu plaisamment cette pensée, quand il a dit que la somme des recherches originales produites par un établissement scientifique était presque toujours inversement proportionnelle à sa grandeur. »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .

« On me demandait, il y a quelque temps, quels services un astronome amateur pouvait rendre. Quels services, grand Dieu ! Il suffit de jeter un coup d’œil