Or, la plus grande partie de l’outillage actuel ne peut fonctionner qu’à l’aide de l’association des forces individuelles, voilà tout trouvé, le terrain qui permettra aux individus de s’entendre et de tenter un rudiment d’organisation. Une fois ce premier groupement établi, viendront ensuite les rapports entre les différents groupes que les individus auront à établir. De chaque besoin de l’individu, de chaque mode d’action de la personne humaine, découlera une série de rapports entre individus et modes de groupements ; ce seront ces variétés d’aptitudes, ces différences d’agir, qui régiront les rapports sociaux.
Une fois la prise de possession accomplie, une fois l’entente établie, il n’y a pas nécessité — il ne peut y avoir que danger, nous le démontrerons — de les faire sanctionner par une autorité quelconque.
On ne saurait prévoir toutes les conséquences de la lutte qui s’engage, ni les circonstances qui pourront s’en dégager.
Nous avons démontré, au commencement de ce travail, que l’évolution précédait la révolution, mais cette évolution ne peut être que superficielle, tant qu’elle reste dans les cerveaux et ne se fait pas dans les rapports sociaux. D’autre part, nous avons démontré dans la Société mourante, que l’organisation sociale, nous menait elle-même à la révolution ; il arrive souvent que les événements politiques, les crises économiques vont plus vite que l’évolution des idées, et la précèdent parfois dans le domaine des faits. Tout cela laisse une part d’aléa, que la clairvoyance humaine ne peut prévoir et que seront seuls