Page:Grave - La Société future.djvu/268

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Dans la société future, ce que l’on cherchera avant tout, ce sera de supprimer les mouvements inutiles. Les centres d’habitations se créeront autour des emplacements fournissant des facilités naturelles d’existence. S’il est avantageux de se grouper autour des mines pour en utiliser immédiatement les matériaux, on n’ira pas comme cela se fait actuellement, transporter le minerai dans un autre endroit, pour, de là, transporter le métal dans un autre centre de fabrication qui n’a de raison d’être, que parce que les divisions politiques donnent la prédominance à telle région.

Les voies de communications se créeront ou se transformeront pour relier ensemble tous les centres d’habitations, quels qu’ils soient. Les questions de patrimoine, de propriété, d’intérêt local n’attacheront plus des générations à des endroits où il n’y a nulle raison de résider, et ne viendront plus compliquer les questions de relations. Les populations pourront donc se déplacer où il leur sera plus facile d’adapter leurs efforts.


Tous ces intérêts particuliers et semi-collectifs étant écartés, il ne resterait donc plus, en présence, que les conceptions différentes d’envisager les choses, il nous semble que l’entente est déjà rendue de moitié plus facile.

S’il s’agissait, par exemple, de la création d’une route, d’un canal, d’un chemin de fer, à quoi bon l’envoi de délégués ? Les individus n’ayant plus à produire des douze et quatorze heures par jour, ils auraient le temps de s’occuper des choses générales ; les moyens de transport, les postes, le télégraphe et