Page:Grave - La Société future.djvu/312

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fie non seulement haine de l’autorité, mais aussi destruction de l’exploitation capitaliste.

Mais notre but, nos idées, nos tendances, notre organisation physique, nos besoins nous poussent vers l’association avec nos semblables, association où tous les hommes unis entre eux pourront librement évoluer, selon leurs différentes manières de voir ou de sentir. Pourquoi aurions-nous peur d’un mot, si ce mot peut, d’une façon précise, caractériser notre conception ? D’autres avant nous l’ont fait servir d’étiquette à des systèmes que nous repoussons, que nous importe ! n’ayons pas peur des mots, méfions-nous plutôt de ce que l’on pourrait tenter d’y cacher dessous.

Nous prenons les mots pour ce qu’ils valent, sans nous arrêter au sens que d’autres veulent leur donner. Convaincus que les hommes ne peuvent être heureux qu’en vivant fraternellement ensemble, le mot communisme s’adapte à la chose, nous nous en servons. Adversaires de l’autorité, pénétrés de cette vérité que l’homme peut et doit vivre sans maîtres, que l’anarchie a cette signification et doit conduire l’humanité à un état harmonique, où les individus vivront sans querelle, sans lutte, dans la plus parfaite intelligence, nous inscrivons ce mot à côté de l’autre pour bien caractériser nos conceptions économique et politique de notre idéal social, et nous ne pourrions en trouver de meilleurs.

Dans les systèmes sociaux inventés par les fabricants de société toute faite, communisme servait à désigner un état social où tout le monde devait se plier à une règle commune, où l’égalité n’était comprise que par la compression des individus sous le même niveau, cela ne prouve qu’une chose, c’est que