Page:Grave - La Société future.djvu/59

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les charrues à vapeur, où toute la culture, depuis le commencement jusqu’à la fin, s’opère à l’aide d’outils perfectionnés, quoique sans méthode, pourtant, auraient déjà ruiné l’agriculture française en nous fournissant des grains à très bas prix. Aussi, là, encore, des droits « protecteurs » sont intervenus et nous font payer le pain plus cher qu’il ne vaut.

Ne pouvant produire aussi bon marché que l’Amérique ou la Russie, les agriculteurs français auraient eu à perfectionner leur outillage et leur façon de procéder, ou bien auraient produit autre chose. Cela aurait été trop simple… Et puis, là, encore, il y avait de gros intérêts à « protéger » ! c’est le misérable qui paie.


Puis, l’étude de l’histoire naturelle ne nous démontre-t-elle pas que la puissance prolifique des espèces est en raison inverse de leur degré de développement, c’est-à-dire que, plus les espèces sont bas dans l’échelle sociale, plus elles se multiplient pour combler les vides occasionnés par la guerre que leur font les espèces supérieures. Plus nombreuses sont les causes de destruction, plus intense est la puissance prolifique de l’espèce qui les subit.

C’est ainsi que chez certains végétaux, chaque pied produit annuellement des grains par milliers et par centaines de mille. Certaines espèces de poissons, hareng, esturgeon, etc., sont tout autant prolifiques. La fécondité des lapins, des pigeons est proverbiale.

Chez les mammifères, espèce plus élevée puisqu’elle a donné naissance à l’homme, la fécondité est déjà plus restreinte, mais l’homme, qui est parvenu à domestiquer les espèces les plus utiles à son alimenta-