ment à faire sauter des maisons. Il y entrevoit, au contraire, dans un brouillard qui se dissipera, peut-être, des formes harmoniques et des beautés ; et il s’y intéresse comme à une chose qu’on aimerait, une chose un peu terrible encore, et qu’on redoute parce qu’on ne la comprend pas bien.
Mon ami a lu les admirables livres de Kropotkine, les éloquentes, ferventes et savantes protestations d’Élisée Reclus, contre l’impiété des gouvernements et des sociétés basées sur le crime. De Bakounine, il connaît ce que les journaux anarchistes, çà et là, en ont publié. Il a travaillé l’inégal Proudhon et l’aristocratique Spencer. Enfin, récemment, les déclarations d’Étiévant l’ont ému. Tout cela l’emporte, un moment, vers les hauteurs où l’intelligence se purifie. Mais de ces brèves excursions à travers l’idéal, il revient plus troublé que jamais. Mille obstacles, purement subjectifs, l’arrêtent ; il se perd en une infinité de si, de cas, de mais, inextricable forêt, dont il me demande, parfois, de le tirer.
Comme hier encore, il me confiait le tourment de son âme, je lui dis :
— Grave, dont vous connaissez le judicieux et mâle esprit, va publier un livre : La société mou-