Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/10

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jours le moment favorable pour leur donner libre cours, se dépensant en espiègleries, sans s’occuper si les parents sont d’humeur à le supporter.

Seulement, ce qui gâte un peu son bon naturel, c’est un entêtement obstiné dont il n’y a pas moyen de le corriger. Entêté, non pas comme une mule, non pas comme deux chèvres, mais bien comme dix mille cochons.

Lorsqu’une fois il s’est mis dans la tête de ne pas vouloir faire quelque chose, c’est fini, il n’y a plus moyen de rien lui faire faire : réprimandes, coups, raisonnements, douceurs, promesses, rien n’a prise sur lui. En lui-même, il reconnaît qu’il a tort, surtout lorsqu’on lui fait comprendre que s’il ne sait pas être agréable aux autres, les autres ne feront rien pour lui faire plaisir.

Je ne veux pas dire que Nono soit roué de coups ; c’est un moyen dont les parents usent assez souvent contre les enfants obstinés ; car il est plus facile de lancer une calotte que de donner une raison, et trop souvent les parents