Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ont recours à ce moyen. S’ils étaient obligés de donner la raison de leurs ordres, ils seraient forcés d’avouer qu’ils n’en ont pas d’autre que leur simple caprice, et d’autre droit que d’être les plus forts. Lorsqu’on est de mauvaise humeur, c’est une détente de pouvoir la passer sur quelqu’un qui ne peut répondre.

Mais les parents de Nono, s’ils ne sont pas tout à fait à l’abri de ce travers ; si, par instants, ils ont la main quelque peu leste, ils n’abusent cependant pas trop de ce moyen de réprimande, et se donnent parfois la peine de faire entendre raison au petit obstiné, en lui faisant comprendre que nous ne pouvons raisonnablement nous attendre à ce que les gens soient aimables envers nous qu’à condition de l’être nous mêmes à leur égard.

Nono reconnaît qu’il a tort de s’obstiner dans ses refus, mais il considère comme un point d’honneur de ne pas revenir sur ce qu’il a dit — surtout lorsque c’est un refus d’accomplir une chose qu’on lui demande de faire. — Pour qu’il revienne à de meilleurs sentiments,