Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/110

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comme s’ils avaient accompli une merveille, et Nono, qui commençait à se décourager, reprit du cœur à la besogne. Mais Mab, toujours remuante, reprit sa place et ne s’arrêta que lorsque le seau fut plein.

Nono, que le rôle de spectateur n’amusait plus, s’était mis à cueillir des fleurs dont était émaillée la prairie. En ayant fait une ample moisson, et voulant faire une surprise à ses amies Mab et Sacha, qui avaient été si prévenantes pour lui, il alla s’installer à l’ombre d’un énorme noyer, et là, se mit à tresser, avec les fleurs qu’il avait cueillies, de belles guirlandes, mariant les couleurs selon la disposition qui lui semblait le plus harmonique.

Il avait terminé sa deuxième guirlande et commencé une troisième, lorsque, levant les yeux, il vit Mab qui le contemplait.

— Mâtin ! tu es joliment occupé, fit-elle. Pour qui donc ces belles guirlandes ?

— Il y en a une pour toi, fit Nono, en la lui arrangeant sur les cheveux.

— Pour moi, cette belle guirlande ? fit Mab,