Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/126

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volumes dont les titres et les images semblaient lui promettre des merveilles.

Monté dans sa chambre, Nono, qui avait encore, au dîner, fourré dans sa poche quelques fruits de la table, voulut les joindre à ceux qu’il avait pris à midi ; mais, en ouvrant le tiroir de l’armoire où il les avait mis, il ne fut pas peu surpris de voir à leur place d`affreux petits lutins qui lui faisaient des grimaces, pendant que ceux qu’il apportait se changeaient, dans sa main en d’aussi horribles gnomes qui se cramponnaient après lui, essayant de l’entraîner.

Nono, effrayé, jeta un cri perçant.

Solidaria, près de lui, n'eut qu’à faire un signe pour faire disparaître ces effrayantes petites apparitions.

Nono était tout tremblant.

— Ce qui t'arrive est de ma faute, fit Solidaria, j`aurais dû te prévenir qu’en ce pays, ce n’est plus comme en le monde d’où tu viens. Il n’y a pas à craindre de jamais manquer de rien. Ces fruits que tu mets de côté, tu n’aurais jamais pu les manger, puisque tu as, à table, toujours plus qu’il ne te faut. Ce seraient des