Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/16

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lui ; elle aussi, est taquine à ses moments. Mais comme Nono est le plus jeune, on exige de sa sœur qu’elle cède aux fantaisies de monsieur ; nécessité dont elle n’est pas, du reste, très convaincue, et qu’elle est moins disposée encore à subir.

On commence par se chamailler un peu ; on s’arrache les jouets, et puis, ma foi ! les poings se mettent de la partie, jusqu’à ce que quelques paires de calottes, impartialement distribuées, viennent mettre la paix entre les belligérants.

Il y a bien un autre petit frère, Paulo, mais il est si jeune, un an à peine, que ce n’est guère possible de se disputer avec lui, et on est très content de l’avoir, au contraire, car il ne finit jamais sa bouillie et ses gâteaux ; avec lui il y a toujours quelques miettes à attraper.

Mais, somme toute, les parents de Nono aiment leurs enfants ; leurs défauts tiennent des préjugés, des habitudes qu’ils ont trouvées établies, qu’ils ont prises avec l’éducation qui leur a été donnée, et non de leur caractère qui est plutôt celui de la bonté.