Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/184

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Ils le transportèrent ainsi une trentaine de centimètres plus loin, sachant tourner les obstacles qui auraient pu les entraver ; puis, arrivés à l’emplacement propice, ils s’espacèrent autour du cadavre, et commencèrent à fouir la terre de leurs fortes pattes, la rejetant derrière eux, formant ainsi un talus qui s’élevait au fur et à mesure que la fosse se creusait.

Fortement intrigué, Nono les examinait, se demandant où ils voulaient en venir.

Petit à petit, il voyait le corps du mulot s’enfoncer comme si la terre se dérobait sous lui. Au bout d’un certain temps, il avait complètement disparu à ses yeux. Les nécrophores sortirent alors de la fosse, y rejetant la terre pour combler le trou qu’ils avaient fait ; à la fin un petit renflement et la terre remuée indiquaient seuls le travail qui venait de s’accomplir.

Les nécrophores partirent à la recherche d’une autre proie. Seul l’un d’eux resta sur la fosse, faisant sa toilette, se passant les pattes sur les élytres, sur ses antennes. On aurait dit