Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/187

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tions, si l’habileté de Monnaïus et de ses ministres n’y avait suppléé.

Cette habileté avait été de faire croire aux gens que s’ils n’avaient pas des individus chargés de les fourrer en prison lorsqu’ils ne voudraient pas faire une chose qui ne leur plairait pas, il leur serait impossible de s’entendre, et d’être libres ; qu’ils se disputeraient, se battraient entre eux, et, finalement mourraient de faim.

Puis, qu’il faut aussi une autre classe qui fasse la fête, gaspille beaucoup de choses, pour que ceux qui sont forcée de les produire, aient beaucoup de travail afin d’avoir un peu à manger.

On avait enseigné cela aux Argyrocratiens de père en fils depuis des milliers d’années. Aussi étaient-ils convaincus qu’il était impossible de vivre autrement.

Certes la baguette d’or de Monnaïus avait beaucoup de puissance, mais cette puissance était limitée. Il y avait des cas où elle lui devenait inutile entre les mains.