Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/201

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plaine où il lui semblait voir loin, bien loin, quelques habitations.

Les champs près desquels il passait étaient entourés de haies formées d’arbustes épineux ; du reste, rien à y grapiller, le blé commençant seulement à pousser. Les bourgeons des haies ne faisaient que s’entrouvrir. Cela semblait annoncer le commencement du printemps.

Nono arriva enfin à une route plantée de quelques arbres, dont le feuillage commençait à pointer. Mais, eussent-ils été plus avancés, ils n’auraient pu être d’aucune utilité à l’affamé, qui y reconnut des ormes, des sycomores, des platanes, des acacias, mais aucun arbre à fruit.

En approchant des maisons, il vit bien quelques arbres en fleur, des cerisiers, lui sembla-t-il. Seulement, eussent-ils eu des fruits, pour en approcher il lui aurait fallu escalader des murs ou des haies. Mais les murs étaient couronnés de tessons de bouteilles fort coupants, les haies se hérissaient d'épines qui ôtaient l’envie d’en tenter l’escalade.