Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/231

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des épis arrachés aux gerbes près de lui. Il en mit quelques-une dans sa poche pour tromper sa faim en route, et reprit sa marche vers la capitale, dont il ne tarda pas à deviner le voisinage, les voyageurs devenant moins rares sur la route.

Les voitures aussi devenaient plus nombreuses. On les voyait, chargées de denrées, s’y diriger, tandis que d’autres en revenaient vides ou chargées de meubles, de machines, d’étoffes, de toutes sortes de choses qui annonçaient un trafic important et une industrie très développée.

Les maisons étaient plus fréquentes le long de la route. Commençant à se montrer de loin en loin, elles finissaient par se tenir les unes aux autres, pour ne s’arrêter qu’à une centaine de mètres des murs de Monnaïa.

Arrivé là, Nono se trouva sur un plateau élevé d’où il pouvait découvrir tout l'espace devant lui.

En bas, dans une plaine immense, la capitale d’Argyrocratie étalait ses maisons, ses