Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/232

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faubourgs ; dressait les coupoles de ses palais, les tours dont ils étaient flanqués, les clochers, les aiguilles, les flèches de ses églises. C’était un fouillis de murs, de toits, de lucarnes et de fenêtres où l’œil avait peine à se reconnaître.

Nono s’arrêta pour contempler cette ville qui l’effrayait d’avance, ne sachant à quel sort inconnu il allait se trouver livré. Il resta ainsi quelque temps absorbé dans cette contemplation. Il jeta un dernier regard de regret derrière lui, sur le chemin parcouru, sa pensée allant à Autonomie, à ses camarades, à ses parents qu’il ne reverrait peut-être plus jamais, et se mit à descendre vers la route qui le mènerait aux portes de la ville.

Quelques instants après il était à la tête du pont-levis qui donnait accès dans la ville qu’enceignait un mur crénelé, flanqué de tours, carrées ou rondes, celles-ci surmontées de toits en poivrière.

Au haut de ces tours, flottait la bannière de Monnaïus, un grand pavillon jaune semé de taches rouge en formes de larmes ; au centre