Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/242

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qu’il avait vu mener à l’abattoir — il l’entraîna.

Nono continua sa route.

Il arriva à une grande place, au centre de laquelle se dressait un monument de la destination duquel il lui fut impossible de se rendre compte. On ne pouvait du reste en approcher, protégé qu'il était par une enceinte de bornes, reliées entre elles par des chaînes.

À l’extrémité de cette place, on apercevait un château crénelé, surmonté d’un haut donjon au faîte duquel flottait l’étendard d’Argyrocratie. Nono comprit que c’était là le palais royal. Il était bondé de soldats à face de tigre, mais plus richement habillés, plus formidablement armés que ceux qui gardaient la ville.

De ce château protégé par un large fossé garni de palissades, il était défendu d’approcher. Des sentinelles faisaient circuler les promeneurs.

Au-dessus de la porte un écusson sculpté dans la pierre reproduisait les armes de Monnaïus, avec sa devise: « Argent prime Droit. »