Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/247

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ton fort bourru qu’il lui demanda ce qu’il voulait.

— Nono lui présenta son rameau d’or, demandant s’il voulait le lui acheter.

L’orfèvre, le regardant d'un air soupçonneux, s’enquit d’où il le tenait.

Nono lui expliqua en quelles circonstances Monnaïus le lui avait remis. Et, espérant en avoir un meilleur prix, il eut bien soin de lui faire ressortir que c'était de la baguette de ce monarque qu’il était détaché, et de lui détailler les propriétés merveilleuses qui, selon sa promesse, devaient y être attachées.

Mais l’orfèvre prit un air dédaigneux, en soupesant le rameau. Il expliqua à Nono que quelques Argyrocratiens possédaient bien de ces baguettes merveilleuses ; mais, pour que ces baguettes possédassent la propriété précieuse de se reproduire elles-mêmes, il fallait que des génies esclaves y fussent attachés. Sans ces génies, les baguettes ne valaient plus que comme or, et n’avaient d’autre propriété que de pouvoir s’échanger contre d’autres objets.