Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/248

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Si Nono voulait lui laisser son rameau, il lui en donnerait deux grandes pièces d’argent, et encore, il ne gagnerait rien dessus ; c’était seulement par pitié pour sa jeunesse ; — ce qui était faux, il y gagnait dix fois les deux pièces d’argent ; — mais Nono, qui n’avait aucune notion de la valeur, prit avec satisfaction les deux pièces d’argent, et courut chez le boulanger s’acheter du pain.

Une vieille femme qui vendait des pommes venant à passer, il en acheta quelques-unes, et, un peu réconforté, il songea qu'il lui faudrait se mettre en quête d’un gîte pour la nuit.

Il trottinait donc par les rues, cherchant l’enseigne d’une hôtellerie, lorsque des cris attirèrent son attention. C’était un petit garçon de cinq à six ans qui avait roulé sur la chaussée, une voiture arrivait au galop sur lui. La mère, paralysée par la vue du danger que courait son enfant, levait les bras au ciel, poussant des cris d'effroi, sans pouvoir faire un pas à son secours.

Nono, d’un bond, fut sur lui et eut le temps