Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/343

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pré qui jouxte sa roseraie, est-ce qu’il n’y a pas de mon travail dans la valeur qu’il a acquise ?

— Oui, te voilà revenu aux billevesées qui te trottent par la tête depuis que cet « innocent » qui prétendait venir d’un pays au nom si baroque, que l'on ne connaît seulement pas, est passé par ici.

Hans et Mab dressèrent l’oreille. Penmoch fit entendre un léger grognement.

— Innocent ! innocent ! reprit le valet, pas si innocent que cela, il m’est avis. Il y avait du vrai dans ce qu’il nous a dit. Je n’ai reçu aucune instruction, vois-tu, je ne sais pas lire, — Hans et Mab se regardèrent, semblant se demander, comment il était possible qu’un homme ne sût pas lire — Mais j’ai ma jugeotte qui me dit qui si le maître n’avait pas de pauvres diables comme toi et moi pour faire son travail, s’il était seul, avec sa famille, il ne pourrait pas cultiver toute la terre qu’il a. Tout l’argent que cette terre en plus lui rapporte est donc du travail de toi, moi, Pierre,