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Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/372

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leurs voix se turent, l’Espérance avait disparu, la muraille était redevenue sombre.

Anxieux, le prisonnier porta la main à son cœur qui battait avec violence, tendant l’oreille, dans l’espoir d’entendre encore.

Et la voix des chanteurs reprit, plus douce et plus grave :

Insensible à mes larmes,
Un faux ami,
Se riant de mes alarmes
Un jour s’enfuit ;
Et cependant l’Espérance
Me dit tout bas
Qu’il a gardé souvenance
Et reviendra.

Quand les chanteurs se turent, les yeux du captif étaient baignés de larmes. Il avait compris que ses amis étaient près de lui, à sa recherche. Imprudemment, il allait crier, les appeler, se faire reconnaître d’eux, lorsqu'un léger frappement sur le carreau de la fenêtre attira son attention. S’aidant des pieds et des mains, il atteignit la lucarne et ouvrit le châssis qui la fermait.