Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/371

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arrivant que comme un écho éloigné, ils préludèrent à leur air favori en y adaptant ces paroles de circonstance :

A l'horizon le soleil fuit,
La nuit paraît ;
Tout est calme ; plus aucun bruit ;
L’oiseau se tait.
Dans les grands bois, tout repose.
Le cœur transi,
Désespéré, seul, je n’ose
Dormir aussi.

Aux premières notes, Nono qui s’assoupissait, rêvant à tous ceux qu’il aimait, fut aussitôt debout. Haletant, ravi, en extase, il écoutait frémissant, croyant reconnaître les voix des chanteurs.

Et l’Espérance, doucement portée par cette musique qui semblait flotter en l’air, pénétrait jusqu’à lui, le réconfortant de ses douces paroles ; pendant que par un mystérieux effet de son pouvoir magique, elle lui rendait la muraille transparente, alors que la lune éclairait le groupe de ses amis, sous un arbre.

Nono leur envoya des baisers ; mais lorsque