Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/40

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éclatant, bleuets d’un beau bleu plus sombre s’élevaient à côté pendant que les genêts mariaient leurs fleurs d’un suave jaune d’or au violet sombre des campanules, au carmin des digitales. Ailleurs, les pâquerettes étalaient leur disque d’or entouré de blancs pétales, et les saponaires roses donnaient une note plus discrète.

Le serpolet, le fenouil, la menthe, embaumaient l’air de leurs balsamiques senteurs, tandis que dans l’herbe, sous les buissons, s’épanouissaient violettes et primevères de toutes sortes, que le muguet ouvrait ses clochettes au doux parfum ; les narcisses, les jonquilles et les jacinthes formaient des tapis diaprés des couleurs les plus diverses, alors que le chèvrefeuille montait à l’assaut des arbres dans les branches desquels il s’accrochait, étalant sa floraison aux senteurs de miel.

Nono s’arrêta émerveillé, sans se demander comment il se faisait que toutes ces fleurs s’épanouissent en même temps. À neuf ans, on n’est pas tenu de posséder les connaissances