Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/56

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vière sur laquelle reposait une large feuille de Paulownia dont ils avaient froncé les bords en les attachant avec des épines de façon à en former un semblant de corbeille : de ces corbeilles, les unes étaient remplies de ces succulentes fraises des bois si parfumées, d'autres contenaient des framboises au parfum plus acide.

Derrière chaque civière marchait un groupe de carabes d'où se détachaient de temps à autre ceux qui relayaient les porteurs fatigués.

Tout cela se dirigeait processionnellement vers Nono, assis sur le tronc d'arbre en quoi sa chaise s'était transformée, la table disparue.

Lorsque le cortège fut arrivé devant lui, les carabes se rangèrent en demi-cercle, les porteurs de brancards un peu en avant.

Un d'eux s'en détacha et grimpa sur le genou de Nono. Arrivé là, il fit un salut, se dressa sur ses deux pattes de devant, le derrière en l'air, et, de ses pattes postérieures, se frotta vigoureusement les élytres, en tirant un son fort peu harmonieux, mais que goûta fort