ce qu’elles sont, c’est-à-dire une amélioration temporaire à la situation présente, ils en étaient arrivés à en faire le but de la lutte.
La transformation complète de l’état économique ne devenait plus, chez eux, qu’une simple phraséologie de réunions publiques, dont la réalisation, reléguée à l’arrière-plan de leurs préoccupations, étaient renvoyée à une époque vague, indéfinie, et incertaine.
La transformation sociale qui, pour tout révolutionnaire, doit être l’œuvre des intéressés, lorsqu’ils auront compris leur force, l’exploitation dont ils sont victimes, et la place à laquelle ils ont droit dans l’humanité, ne devait plus découler que de l’œuvre parlementaire.
Les anarchistes emportés par l’ardeur de
la lutte, exaspérés de voir que les socialistes
prenaient pour but principal ce qui n’est, et
ne doit être qu’un épisode de la lutte ; faible
minorité dans le parti socialiste dont ils
se détachaient ; ayant à formuler leurs propres
idées qui existaient, en leur cerveau, plutôt à
l’état d’aspirations que de théories nettement
définies, furent entraînés à nier non seulement
l’efficacité des réformes pour transformer