sera choqué si la disposition des blancs entre les lignes et l’espacement des mots sont irréguliers.
On ne saurait trop s’élever contre la négligence à cet égard.
Il y a dans tous les arts des règles d’unité et des règles de variété. La typographie n’en est pas exempte.
C’est l’emploi judicieux de ces règles qui concourt à la beauté.
Autant l’essor est permis dans les règles de variété, — lisez travaux de ville pour la typographie, — autant celles d’unité doivent être rigoureusement suivies.
Eh bien ! la première règle d’unité en typographie, après l’orthographe, est l’interlignage et l’espacement réguliers.
Il est impossible de s’y soustraire.
Que pensera-t-on lorsque nous dirons que dans un concours qui eut lieu, il y a une quinzaine d’années, au Cercle de la Librairie, il y avait parmi les pages exposées, tirées en couleur avec le plus grand luxe, des pages espacées sans souci d’aucune règle ? Quel contraste choquant et quelle négligence ! Il leur manquait bien peu d’effort pour être des chefs-d’œuvre.