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teurs sont nombreux, chacun lit à sa façon, et le correcteur en bon à tirer (qui n’est presque jamais typographe) renonce à rectifier ce fouillis, sous prétexte que les corrections ne seront pas payées par l’auteur !

Ce n’est plus la marche typographique qui règne. C’est une musique : c’est la Marche indienne !

Nous espérons que les maîtres imprimeurs tiendront à honneur que les ouvrages qui sortent de leurs presses soient parfaits dans toutes leurs parties et qu’ils porteront leur attention sur la composition et la correction.

Quels remèdes apporter au mal ?

1oAdopter une marche basée sur l’usage, le goût et la logique et la distribuer aux compositeurs et correcteurs ;

2oNe jamais mettre en main un ouvrage sans l’avoir fait parcourir par le prote ou par un autre typographe exercé, qui indiquera la solution de toutes les difficultés du manuscrit.

C’est au nom même de la rapidité et de l’économie que nous demandons une lecture avant de commencer le travail. On évitera ainsi des retouches dont les patrons payent souvent une forte partie.